This article reviews and contrasts research findings in a variety of disciplines seeking corroboration for theories of settlement in Madagascar. Evidence is considered from the fields of linguistics, archaeology (studies of pottery), cultural anthropology and genetic analysis, leading to conclusions broadly supporting the thesis of Austronesian migrations directly to Madagascar from Kalimantan and Sulawesi around the 5th and 7th centuries CE, which combined with a Bantu group originating from the region of Mozambique. The article nevertheless warns against attributing too much to individual discipline studies, concluding that only genetic analysis can provide conclusive proof, and this only when informed by prior anthropological and historical indicators.
Cet article ne traite ni de l’histoire moderne ni de l’histoire contemporaine de l’archipel des Comores, mais vise à étudier les époques anciennes en mettant en corrélation trois types de documents en les croisant, même si l’exercice s’en révèle délicat. L’archéologie peut informer sur l’origine des artefacts mais ne peut prétendre à renseigner sur leurs transporteurs. Il est impossible de dire si ceux qui apportèrent les objets sont ceux qui s’installèrent en ces lieux. D’autre part, les chroniques et la tradition orale, si elles peuvent aider, présentent aussi des pièges dus aux pratiques de manipulation opérées à leur avantage par leurs auteurs. Parfois, cependant, une lueur d’association et d’articulation pointe. On semble alors voir apparaître des correspondances entre mouvements commerciaux, culturels et matrimoniaux.
NOTE DE L'ÉDITEUR L'orthographe du mot peut être débattue. En effet, les accents n'existant pas en malgache, on est en droit d'écrire ce nom « Vohemar ». Toutefois, pour les Malgaches, le vrai nom de la ville est Iharana. Le mot « Vohemar » est un dérivé du nom du sultan Bimar, terme transformé en « Bimaro » par les premiers Européens, puis « Vohémar ». Le comité scientifique du numéro de la revue a donc décidé de laisser à chaque auteur le choix de l'orthographe. Plus d'un demi-siècle s'est écoulé depuis que les dernières fouilles à large échelle ont été effectuées à Vohémar et rares ont été les publications sur ce site depuis 1971, date de l'ouvrage de Vernier et Millot. Une double incitation fut à l'origine de cette reprise d'étude et de cette livraison. Tout d'abord, l'effet produit par le développement de la recherche archéologique et les fouilles voisines aussi bien à la côte orientale d'Afrique, dans l'archipel des Comores que sur la Grande Ile. Ensuite, par l'élargissement, comme le montre cette livraison, du nombre de chercheurs ayant porté leur attention sur ce site. En réalité, la lecture des communications que nous livrent les différents auteurs de ces articles nous montre qu'il y avait un besoin de réévaluation du site, aussi bien de luimême que du contexte archéologique dans lequel il s'inscrit. C'est pourquoi il nous a paru important d'ouvrir le champ d'études à la fois dans le temps et dans l'espace selon des cercles concentriques de plus en plus larges. Vohémar n'est pas née de rien. Un millénaire d'occupation humaine de la côte nord-est et des zones voisines l'a précédé. Dès le IX e siècle, Madagascar apparaît bien comme un carrefour pluriculturel et les sépultures de Vohemar en sont, pour une époque Réévaluation du site de Vohémar : ouverture à d'autres hypothèses Études océan Indien, 46-47 | 2011
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