Cet article présente la validation d’un questionnaire sur l’environnement sociopédagogique des élèves du primaire (QESPP). Il s’agit d’un instrument visant à documenter la perception des élèves de 6 à 12 ans quant au climat de leur classe. Ce questionnaire constitue une version adaptée d’un modèle théorique et d’un instrument de mesure proposé initialement par Janosz et al. (1998, 2007) : le questionnaire sur l’environnement socioéducatif. La validation de contenu du QESPP a d’abord mené à centrer le contenu mesuré sur l’environnement de la classe et à l’adapter dans une visée d’accessibilité aux élèves de 6 à 12 ans. Les analyses factorielles exploratoire et confirmatoire, réalisées auprès d’un large échantillon d’élèves du primaire (N = 1002), ont ensuite mené à réduire les échelles et à poursuivre la validation de la version finale du QESPP. En somme, les analyses font ressortir la correspondance entre le modèle théorique dérivé du modèle original et les construits empiriques des échelles du QESPP. De même, les analyses confirment les qualités psychométriques des mesures utilisant la perception des élèves du primaire au regard de leur environnement sociopédagogique.

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In the context of the COVID-19 pandemic, classroom activities in the primary school, marked by physical distancing between students and teachers, raise some challenges. Thus, this article seeks to document the primary school students’ perceptions regarding their socio-pedagogical environment in the context of a socially distanced classroom. For this purpose, responses to the Questionnaire sur l’environnement sociopédagogique au primaire (QESPP) provided by 1,002 students aged from six to 12 in the fall of 2020 were subjected to descriptive quantitative analyses and to some comparative inferential analyses (SPSS 23.0). Results show a strong tendency of students’ positive perceptions toward the various climates of their socio-pedagogical environment, although the relational climate seems to be perceived somewhat less positively.

Au primaire, le retour en classe à l’automne 2020, marqué par une distanciation physique entre les élèves et les enseignants.es, pose certains enjeux. Cet enseignement distancié influence notamment la pratique enseignante par l’ajustement des gestes professionnels au regard des diverses préoccupations éducatives, soit le pilotage, l’atmosphère, le tissage, l’étayage et les savoirs visés. Cet article présente les résultats issus d’une recherche descriptive, dont la collecte de données a permis d’interroger dix enseignantes du primaire à propos de l’ajustement de leurs pratiques en contexte d’enseignement distancié. Les résultats révèlent des adaptations prédominantes des pratiques relativement à l’atmosphère et aux savoirs visés.

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