As a supplement to the classic works of electoral studies, this article investigates the relationships to politics and vote of working-class youth from the Parisian banlieues on the basis of a qualitative field study conducted during the 2012 presidential campaign. In doing so it addresses the general question of why and how a population that is usually seen as disconnected from politics votes anyway. We show that disinterest in politics does not equate to dispossession. Internal divides within the working class, elliptic appropriations, personal references and everyday life all contribute to the construction of opinions that translate into electoral positions. Finally, this article constitutes a methodological contribution to electoral sociology in addition to quantitative works. French Politics (2015) 13, 221-240.
Cet article analyse précisément les pratiques électorales de trois femmes des classes populaires racisées en 2017. Mobilisant des observations dans le quartier et des entretiens répétés avant, pendant et après la séquence électorale, l’analyse localisée au sein d’un quartier très ségrégué restitue leurs votes contrastés dans leurs conditions de production en donnant à voir le poids des appartenances de classe, de genre et des rapports sociaux de race. Bien que ces trois femmes vivant dans le même contexte résidentiel votent pour des candidats politiquement très divers (des candidats du Front national à ceux du Parti socialiste), dans les trois cas, leurs positions relatives au sein des classes populaires locales, leur condition de femmes et leurs relations intra-familiales comme leurs appartenances ethno-raciales (et religieuses) sont intriquées pour expliquer non seulement leur mobilisation électorale statistiquement improbable, mais aussi la variabilité de leurs pratiques de votes qui est tendanciellement indexée à des rapports sociaux différenciés et conflictuels au sein du quartier.
Cet article contribue au renouvellement des analyses contextuelles du vote en portant la focale sur les dispositions et les intermédiations électorales dans deux quartiers, l’un populaire et l’autre gentrifié, du 18 e arrondissement de Paris à l’occasion des scrutins présidentiels et législatifs de 2017. L’analyse relationnelle des mécanismes de production des votes dans des groupes sociaux et ethno-raciaux, très inégaux et vivant à proximité, souligne l’importance des dynamiques collectives d’appartenance et des rapports sociaux de classe et de race dans la définition des préférences et affinités politiques. Dans le cas des élections nationales de 2017 au moins, davantage que les médiations instituées du champ politique, ou encore que la campagne médiatique, ce sont les groupes primaires et les affinités sociales et ethno-raciales qui fournissent des clefs d’interprétation du politique. Si bien que la principale intermédiation électorale, à la fois symbolique et pratique, passe par les manières dont les électeurs se pensent et se représentent les autres groupes sociaux, à l’articulation des formes de domination sociale, raciale et politique.
Cet article prend pour objet le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2017. Il s’agit par cette étude de cas d’analyser les processus de réception de l’information politique par des publics socialement et politiquement diversifiés. L’article prend appui sur des enquêtes intensives par observations, conduites simultanément pendant le débat au sein de sept groupes contrastés. L’analyse donne à voir des processus sociaux de mise en ordre des réceptions à deux échelles articulées : d’une part, celle des interactions au sein des groupes, qui tendent à produire de l’homogénéité et à neutraliser les dissonances, d’autre part, celle de l’espace social des publics, de leurs lectures alternatives de l’émission et de leurs (non) ajustements à l’interprétation qui s’imposera dans les débats publics. La mise en relation de ces résultats montre comment l’ordre social se réfracte dans l’ordre des réceptions politiques.
Cet article interroge les conditions sociales et les pratiques des téléspectateurs en contexte. Il permet de comprendre les processus de réception, trop souvent considérés sous le seul angle de leurs résultats, de leurs « effets ». À partir du cas du Venezuela d’Hugo Chávez et par le biais d’un dispositif empirique multimodal (à partir de données issues de l’observation ethnographique, de questionnaires mais aussi d’entretiens collectifs), il s’agit de démontrer que l’étude des conditions et des contextes de réception, ainsi que de leurs modalités concrètes et collectives, éclaire sous un jour nouveau la question des réceptions des discours politiques télévisés au quotidien. Les propriétés sociales, les dispositions et enfin les positions relatives des récepteurs façonnent leurs réceptions tout au long du processus. Ancrés dans leurs routines comme dans leurs sphères d’interactions quotidiennes, les caractéristiques sociales, les contours et les distinctions internes des collectifs de réceptions des discours politiques sont décisifs pour comprendre ce qui se joue en communication politique.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.