Mots-clés. Vitres, verre coulé/étiré, verre soufflé, pierre spéculaire, soufflage en cylindre, soufflage en couronne, vitrail, fenêtre, châssis. Résumé. Les découvertes archéologiques, les sources littéraires et, dans une moindre mesure, l'iconographie permettent de distinguer différents types de vitrage de verre ou de pierre. En s'appuyant sur une large documentation provenant du monde occidental et du monde oriental, l'étude met en évidence une évolution des formes, des techniques et des matériaux employés du i er s. au vii e s. apr. J.-C. et tente de restituer la place du vitrage dans l'architecture. Les vitres coulées et étirées équipent, dès la fin de l'époque augustéenne, bâtiments publics, résidences de luxe, lieux de culte et surtout établissements thermaux. Les plus fréquentes, plates et orthogonales, sont reconnues depuis longtemps. D'autres, de forme circulaire ou rectangulaire mais bombées, sont principalement utilisées pour un éclairage zénithal. Les vitres soufflées apparaissent dans le courant du iv e s. En Occident, elles sont obtenues par le seul procédé du soufflage en cylindre. En revanche, dans les provinces orientales, se côtoient les carreaux soufflés en cylindre et les disques de verre obtenus par la technique du soufflage en couronne. Dès le iv e s., les panneaux de verre découpés en petites figures géométriques, serties dans le plomb, donnent naissance au vitrail qui prend de la couleur au vi e s. ; les premiers vitraux peints apparaissent au viii e s. Les sources littéraires, bien plus que la documentation archéologique, rendent compte de l'existence de vitrages de pierre dont la transparence est souvent supérieure à celle du verre. Provenant de gisements successivement exploités, ce matériau est en usage durant toute la période considérée.