The production of glass implies two different steps : the making of actual glass and the manufacture of objects. It is sold in two forms : blocks of raw glass or finished products. The transit of this material has been poorly illustrated by archaeological evidence but was recently revealed through the discovery of the «Ouest Embiez 1» shipwreck. To this date, it is the only roman ship mainly filled with glass products (15 to 18 tons of raw glass, about 1800 vessels and two types of window glass). The loading dates from the end of the second century or beginning of the third century AD and it gives us prime information. The main results of this study are put in perspective with a more gênerai context of the economic history of glass in Antiquity.

Mots-clés. Vitres, verre coulé/étiré, verre soufflé, pierre spéculaire, soufflage en cylindre, soufflage en couronne, vitrail, fenêtre, châssis. Résumé. Les découvertes archéologiques, les sources littéraires et, dans une moindre mesure, l'iconographie permettent de distinguer différents types de vitrage de verre ou de pierre. En s'appuyant sur une large documentation provenant du monde occidental et du monde oriental, l'étude met en évidence une évolution des formes, des techniques et des matériaux employés du i er s. au vii e s. apr. J.-C. et tente de restituer la place du vitrage dans l'architecture. Les vitres coulées et étirées équipent, dès la fin de l'époque augustéenne, bâtiments publics, résidences de luxe, lieux de culte et surtout établissements thermaux. Les plus fréquentes, plates et orthogonales, sont reconnues depuis longtemps. D'autres, de forme circulaire ou rectangulaire mais bombées, sont principalement utilisées pour un éclairage zénithal. Les vitres soufflées apparaissent dans le courant du iv e s. En Occident, elles sont obtenues par le seul procédé du soufflage en cylindre. En revanche, dans les provinces orientales, se côtoient les carreaux soufflés en cylindre et les disques de verre obtenus par la technique du soufflage en couronne. Dès le iv e s., les panneaux de verre découpés en petites figures géométriques, serties dans le plomb, donnent naissance au vitrail qui prend de la couleur au vi e s. ; les premiers vitraux peints apparaissent au viii e s. Les sources littéraires, bien plus que la documentation archéologique, rendent compte de l'existence de vitrages de pierre dont la transparence est souvent supérieure à celle du verre. Provenant de gisements successivement exploités, ce matériau est en usage durant toute la période considérée.

Découvert en 1987 dans la passe des Sanguinaires (Ajaccio, Corse) le gisement A des îles Sanguinaires a fait l'objet de quatre campagnes de fouilles et d'une première publication en 1997. Une nouvelle expertise de terrain a été menée en 2005, prélude d'une nouvelle étude de l'ensemble du mobilier récupéré qui fait l'objet de cet article. Le caractère exceptionnel de cette épave hellénistique, d'une importance très particulière pour l'histoire commerciale de cette période méconnue, tient à la singularité de sa cargaison composée de produits provenant des mondes grec, italique, punique et massaliote. L'étude ici présentée est plus particulièrement centrée sur les classes de mobilier qui soulèvent le plus d'interrogations comme les amphores gréco-italiques et les amphores puniques, et sur certaines catégories de céramiques passées jusque-là inaperçues, comme les productions massaliètes et les «colour coated wares». Une étude archéométrique approfondie visant à préciser les zones d'origines de ces groupes de productions céramiques, et notamment celles des amphores gréco-italiques, est associée à l'étude archéologique. Estimé à plus d'une tonne, le chargement de blocs de verre brut constitue le fret de complément le plus important. Parce qu'il s'agit du plus ancien témoignage de cette envergure sur la circulation du verre brut en Méditerranée occidentale, il convenait de le replacer dans les problématiques les plus récentes de l'histoire du commerce verrier. L'étude de quelques types particuliers d'amphores et de céramiques fines et communes, étayée par les comparaisons avec d'autres épaves bien datées, comme celle du Grand Congloué I et d 'El Lazareto, semblent circonscrire la datation du naufrage dans les toutes premières années du ne siècle av. J.-C. Définir l'origine et la route du navire reste délicat mais la confrontation de l'ensemble des données permet de privilégier, parmi les différentes hypothèses émises, celle d'une route occidentale jusqu'à présent peu perceptible et que l'épave des Sanguinaires A éclaire d'un jour nouveau.

Le corpus des importations tardo-hellénistisques et augustéennes de vases en verre moulé monochrome du site d'Olbia de Provence met en évidence la précocité des usages domestiques de vaisselle de verre sur le littoral gaulois méridional. La précision stratigraphique des contextes de la maison de l'îlot VI permet une datation fine de ce mobilier encore peu étudié en Méditerranée nord-occidentale. Les données typo-chronologiques acquises sur le site d' Olbia confortent la datation augusto-tibérienne de la circulation des linear cut, augmentent le nombre des attestations occidentales de grooved bowls et, enfin, relancent les problématiques liées à la périodisation des variantes précoces de formes côtelées.

Glass aryballos found in Narbonensis, dated between the end of the 1st century AD and the 3rd century AD, mainly come from harbour dumps and bath buildings. Typology, chronology and provenience of these artefacts are successively discussed. This documentation shows that perfumed oils were commercialised throughout the Western Mediterranean at a larger scale than previously assumed. The diversity of the proveniences observed within the Narbonensis finds (Northern provinces, Middle-East, Egypt) has no parallel elsewhere in the Western regions, except on the Croatian coastline. Nevertheless, this statement is perhaps due to a lesser development of the glass studies.