Depuis les années 1990, les RI francophones semblent avoir connu un essor important au point de s’imposer comme l’un des sous-champs les plus populaires pour les étudiants de baccalauréat et des cycles supérieurs au Québec et au Canada francophone. Au-delà de ces développements institutionnels importants et à la lumière des conclusions posées par Cornut et coll. (dans ce numéro) sur les nouveaux politologues francophones, quel bilan peut-on dresser des « RI francophones » ? On a peu questionné l’effet de la pratique la plus évidente des RI, soit l’usage hégémonique de l’anglais, sur les RI dans le Canada et le Québec francophones et notamment sur les nouveaux doctorants qui y sont formés. Il nous apparaissait ainsi important de souligner que le bilan des RI francophones au Canada et au Québec nécessite que l’on questionne non seulement la singularité intellectuelle apportée par l’épithète « francophones » ajoutée à « RI », mais également la soi-disant nature proprement anglophone de la discipline des RI. Les conclusions de la sociologie de la discipline centrées sur le rôle politique de la langue dans la recherche et l’enseignement offertes dans ce texte espéraient rendre plus saillante la réalité des différentes structures de pouvoir en lien avec la production d’un savoir dans une langue plutôt qu’une autre. En soulevant certaines questions difficiles avec lesquelles les étudiants et les professeurs en RI sont aux prises et en proposant certaines mesures concrètes, nous n’espérons pas tant susciter la controverse, inévitable et nécessaire lorsque des questions d’ordre politique sont soulevées, que semer les germes d’un débat crucial à venir quant à l’avenir d’une production intellectuelle francophone en RI et la formation de doctorants francophones en RI au Québec et au Canada.
Recent US culture wars have been waged through televised entertainment news (infotainment TV). The imprint left by Jon Stewart and The Daily Show on mainstream news outlets has been analyzed in political communication studies and media studies. However, no one has so far made a case for Jon Stewart as a protagonist in these culture wars, especially because Stewart himself wants to stay clear of and set himself apart from them. This paper looks at the performativity of these culture wars in infotainment TV as the medium and locus where the culture wars are waged. While I recognize the crucial role played by Jon Stewart and The Daily Show in critiquing news-media coverage of American politics, I nevertheless contend that Stewart can also be seen as a culture warrior, albeit an unwilling one, and that, by giving him a voice, the medium of infotainment TV is turning him into such a warrior. My argument is predicated on the belief that satirical/political infotainment TV is an important locus of the culture wars and must be studied carefully because it plays a political role in mediating their re-enactment. Using this news-media satirical form as epistemological grounding, I first focus on how these culture wars play out in satirical/political infotainment TV and show that infotainment TV, because it is mediated as such, both critiques and re-enacts the culture wars and affects the American journalistic mediascape. I then examine satirical infotainment TV as political practice.
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