Nous tenons à exprimer notre gratitude à M. Arrivé, notre directeur de thèse, à Cl. Normand, qui suit généreusement nos travaux, et à Fr. Gobert qui ont bien voulu lire notre manuscrit, nous faire bénéficier de leurs remarques et ainsi nous éviter bien des faux pas. Mais il va de soi que ce travail, en définitive, n'engage que nous seul. 1 Le terme de « sémiotique » exige souvent de laborieuses mises au point. Il se trouve actuellement au centre d'un remue-ménage qui agite les sciences du langage et qui s'étend même au dehors de celles-ci. Son intégration a lieu dans des champs de recherche si dissemblables qu'on ne saurait leur trouver un air de famille : ils ne se reconnaissent pas même entre eux. Cette dissemblance, certes, ne date pas d'hier. Rien ne permet, par exemple, de rapprocher la sémiotique de Peirce, qui prétend être une théorie de la connaissance-une logique, d'après l'intention de Peirce lui-même-de celle de Saussure ou de Greimas, qui se présentent comme des sémiotiques linguistiques 1. N'est-ce pas alors prendre le parti de la complication, voire de la contradiction, que d'associer à la sémiotique des personnalités aussi contrastées que Locke, Peirce, Saussure, Hjelmslev, Benveniste, Greimas, Prieto, Lotman, pour ne citer qu'eux, ainsi qu'on a encore coutume de le faire ? Hjelmslev et Greimas : deux sémiotiques universelles différentes Linx, 44 | 2001