Pour percevoir les phénomènes « d'installation », c'est-à-dire les institutions sociales et les formes d'organisation qui sont issues des mouvements, nous avons choisi de nous concentrer sur les espaces urbains et sur les manifestations locales des relations translocales, c'est-à-dire le quotidien de l'existence urbaine des migrants. L'idée d'une « appropriation » de l'espace urbain par les migrants, repose en grande partie sur le fait que l'observation est concentrée sur les migrants de type classique, c'està-dire sur certaines communautés de commerçants qui, en situation de diaspora, créent des communautés résidentielles (comme les zongos par exemple) et qui parviennent en plus à « occuper » l'espace public, les rues, les places en y faisant leurs affaires. Nous voulions appréhender les migrants qui ne sont pas seulement des Wanderer potentiels mais qui vivent leur mobilité comme les « péripatétiques » par exemple (ou service nomads ; cf. Rao 1985 ; Berland 1979), des colporteurs qui s'opposent pour ainsi dire à leur « localisation » et dont les activités urbaines ne s'inscrivent que de manière très limitée dans l'organisation de l'espace urbain. Il s'agit souvent de femmes, de jeunes, mais aussi de membres des sociétés nomades et de groupes marginaux comme les descendants d'esclaves par exemple. L'existence urbaine de migrants et leur potentiel à créer des « localités » (ou des « translocalités ») restaient donc pour nous à étudier. L'observation de ce type de citadin nous permet de cerner plus exactement la Fremdheit (extranéité, étrangeté) comme un élément des relations urbaines. Les populations locales distinguent très souvent plusieurs catégories d'étrangers (cf. Fortes 1975). Nos propres études montrent également que les groupes et les processus d'interactions diffèrent en ce qui concerne les fondements et les conceptions de l'étrangeté et sa signification sociale. Il s'agit entre autre de voir si les groupes de migrants accèdent au statut de citadin, voire Entre ville et désert : Mobilité, activités et urbanité dans l'espace Sahara- ...
The Fulbe Wodaabe from Central Niger – like other nomadic pastoralists – seem to be highly resistant to the influence of global consumer goods, the consumption of modern products being more or less confined to satisfying practical needs. The article presents a notable exception to this attitude of abstinence, the domain of female household goods which are procured on seasonal travels to places as distant as Dakar or Freetown.The Wodaabe case is distinctive in that the gift/commodity model does not adequately describe the forms of acquisition in question. The author suggests a third term: ‘booty’, implying that, for the Wodaabe, consumer goods are not part of a genuine transaction. In a further step she analyses the cultural appropriation of newly acquired goods by exploring the parallels between the ceremonial exposition of female household items and male dances, showing that the modern elements incorporated into the expositions exhibit a certain aesthetic quality, namely brightness and radiance, which the Wodaabe regard as a characteristic trait of themselves. Thus, the adoption of new things leads here to an intensification of the original cultural expression.
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