On peut s'interroger sur la mission du communicateur face à la complexité et à la violence des organisations d'aujourd'hui : doit-il légitimer l'action de l'entreprise au travers de discours enchanteurs (D'Almeida, 2007), comme lui demande souvent le management (Maas, 2011), ou bien doit-il tenter d'organiser et de diffuser une information vraie et sincère (Cossette, 2013) ? Si nous prenons l'exemple de la communication hospitalière, secteur sensible par excellence, le communicateur doitil être au service de l'institution, des médecins ou des malades ? Comment faire preuve d'éthique lorsque les intérêts des différentes parties prenantes sont contradictoires ? Comment les professionnels prennent-ils des décisions dans des situations complexes et qui mobilisent plus directement l'éthique ? La relation entre éthique des communicateurs et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)La RSE est aujourd'hui une tendance importante des pratiques et des discours des organisations. Les entreprises, en particulier via la RSE, ont développé une approche managériale des discours éthiques qui peut être qualifiée d'approche utilitariste de l'éthique (David et Lambotte, 2014, Loneux, 2007. Selon certains auteurs, le communicateur se retrouve aujourd'hui en position de devoir recréer du lien social voire de la confiance dans une organisation qui n'est plus capable de jouer son rôle par rapport à l'individu (Huet, 2012). Comment définir la place du communicateur et de sa prise de décision éthique dans ce contexte organisationnel ? La main mise de l'organisation sur l'éthique procède-t-elle uniquement du discours qui viserait à rassurer les salariés et les citoyens ? Comment la RSE est communiquée ? Quelles pratiques professionnelles se développent autour de la production de documents comme les rapports RSE ? Comment les communicateurs participent au développement de formes de dialogue et interaction -plus ou moins uni-ou bidirectionnel -avec les parties prenantes de l'entreprise, à propos de la RSE ? Comment la démarche responsable de l'entreprise est présentée et valorisée, pour construire l'Ethos de l'entreprise responsable ? Inter-culturalité, communication et éthiqueLa réalité de la communication des organisations d'aujourd'hui reproduit celle de la société plus large, où le multiculturalisme et la rencontre de personnes d'origines A v a n t -p r o p o s 9 différentes créent les conditions pour des phénomènes sociaux et communicationnels spécifiques. Comment la coprésence de croyances et pratiques religieuses, traits culturels, habitudes, normes sociales différentes est gérée par les communicateurs, dans le cadre de leur métier ? Comment opèrent-ils des arbitrages, des ajustements, quels types de pratiques se développent-ils dans ce cadre complexe ? Aussi, quelle est la perception de l'éthique des communicateurs dans des contextes culturels et nationaux différents ? Quelle traduction est-elle possible pour l'éthique en communication entre différents pays et cultures ? La réflexion relève ici d'une approche comparative de l'...
Pour une approche communicationnelle de l'individu au travail 56 Résumé Cet article analyse comment le terme de « collaborateur », renvoie implicitement à une vision idéalisée de l'organisation, de l'individu au travail et des relations sociales. Les stratégies individuelles, l'asymétrie des rapports sociaux, les divergences d'intérêts sont passées sous silence au profit de la description performative d'une organisation cohérente, unitaire et fluide. L'étude menée dans une grande entreprise met en évidence la manière dont cette figure idéalisée relève de rationalisations communicationnelles articulées à des rationalisations industrielles plus générales, impliquant transformation des processus productifs, commerciaux et développement de nouveaux systèmes d'information.
Dans cet article, nous reviendrons sur la notion de culture organisationnelle. Pour nous, deux formes de culture semblent cohabiter dans les organisations. La « culture managériale », concept professionnel issu d’un paradigme structuraliste, est perçue par le management et les consultants comme déterministe. Utilisée dans un objectif fonctionnaliste comme un outil au service de la performance de l’organisation, elle sera assimilée à une régulation de contrôle. La « culture en action », approche scientifique socio-constructiviste de la culture, est le résultat de l’expérience et des actions collectives. Dynamique, inconsciente, symbolique et régulatrice, elle se construit et se déconstruit via les interactions des acteurs de l’organisation. Elle sera positionnée comme à l’origine de la régulation autonome. Ainsi, afin de mieux comprendre la formation, l’évolution, mais aussi les rencontres des différentes dynamiques culturelles en œuvre dans les organisations, nous observerons les interactions entre ces cultures, culture managériale et culture en action, et les règles formelles, règles de contrôle et règles autonomes, qui structurent l’agir dans l’organisation (Reynaud, 1988, 1993 ; de Terssac, 2003). Nous tenterons de positionner ces cultures, managériale et en action comme à l’origine du travail d’organisation.
usages des données et méthodes de visualisation Cartography of the SIC trainings given by the French Information and Communication Sciences Society (SFSIC): use of data and visualization methods
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