Résumé Cet article présente l’analyse que nous avons faite des résultats d’une enquête canadienne intitulée Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE), qui demandait aux participants s’ils remplissent des fonctions liées à leur emploi à la maison et pour quels motifs ils font du travail à domicile. Les principaux résultats montrent que le quart des salariés canadiens font du travail à domicile et que ce sont davantage les exigences des employeurs que les considérations de conciliation emploi-famille qui poussent les employés à travailler à la maison. En outre, les salariés âgés de moins de 24 ans travaillent peu à domicile, alors que les gestionnaires et les professionnels le font davantage et ils sont aussi mieux équipés pour le faire. Par ailleurs, les personnes qui apportent du travail à domicile font environ cinq heures de travail par semaine, au-delà de leurs heures régulières, ce qui peut être préoccupant du point de vue du débordement du travail sur le temps personnel. L’article présente finalement des implications et des recommandations, entre autres pour assurer une meilleure diffusion du travail à domicile, sans débordement sur le temps personnel.
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Résumé Nous intéressant aux mesures de conciliation emploi-famille, nous avons voulu exploiter les données de l’Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) pour évaluer la situation globale à cet égard au Canada, à l’aide de données statistiques représentatives. Nos données indiquent que les progrès observés en ce qui concerne le débat social sur la conciliation travail-famille ne se sont pas nécessairement traduits par une amélioration notable des conditions facilitantes dans les milieux de travail et il y a même eu des reculs. On observe que le nombre de jours de travail par semaine s’est légèrement accru, se rapprochant fortement de 5 jours en moyenne pour les hommes et de 4,6 pour les femmes, en 2002. Par ailleurs, un pourcentage important de la main-d’oeuvre canadienne vit des horaires de travail variables et des horaires rotatifs, ce qui a été identifié comme source de difficultés de conciliation. Par contre, une bonne partie des travailleuses et travailleurs canadiens déclare travailler un certain nombre d’heures à domicile, ce qui peut favoriser la conciliation, mais peut aussi être source d’empiètement sur la vie privée. Les données de l’EMTE montrent que les gens travaillent à la maison parce que leur travail l’exige, et non pour des motifs de conciliation. En somme, on assiste ici à un débordement du travail sur la vie personnelle. Par ailleurs, si l’aide à la garde et les services de garde chez l’employeur sont le premier souhait des parents canadiens ayant des enfants de moins de 3 ans, on constate qu’à peine plus du quart des travailleurs canadiens déclarent que leurs employeurs offrent un service à cet égard en 2002. Aussi, on a pu observer que l’offre de services de soins aux aînés ne touche qu’un dixième de travailleuses et de travailleurs canadiens. En ce qui concerne l’impact du nombre d’enfants, il a un effet ambigu sur le temps de travail, les horaires et les aspirations en matière de temps de travail. En ce qui concerne l’intérêt pour la réduction du temps de travail, l’effet est aussi ambigu mais on observe que les personnes ayant un ou deux enfants sont celles qui souhaitent un peu plus une réduction d’heures. Par contre, on note qu’il y a un lien entre le nombre d’enfants et le désir d’heures additionnelles; plus on a d’enfants, moins on veut des heures additionnelles.
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