Dans un contexte d’importation massive de produits avicoles au Bénin, la problématique relative à la performance des exploitations avicoles nationales est au cœur du débat. Afin d’assurer une meilleure allocation des ressources productives, des considérations d’ordre socioéconomiques entrent en jeu. Cette étude visait à établir le niveau de performance des exploitations de poules pondeuses au sud du Bénin. A travers l’approche paramétrique, les niveaux d’efficacité technique ont été estimés à partir d’une frontière stochastique de production. Les données ont été collectées auprès de quarante-cinq exploitations avicoles au moyen d’enquêtes réalisées entre août et septembre 2016. Les analyses ont montré que ces exploitations étaient en majorité performantes malgré des écarts d’efficacité entre elles. Le capital humain, le travail, les traitements vétérinaires étaient les principaux facteurs significatifs du processus de production d’œufs. La régression de la fonction de production a révélé que la faible production résultait davantage de l’insuffisance technique des producteurs (84 %) que de la répartition inefficace des ressources (16 %). Les écarts d’efficacité s’expliquaient par des facteurs socioéconomiques, notamment l’appui de l’Etat, le niveau d’instruction, l’âge de l’aviculteur, ses compétences et la densité des élevages. En conclusion, au Bénin les exploitations avicoles enquêtées étaient performantes mais restaient fragilisées par des externalités.
Objectif : Cette étude a visé analyser les performances financières et sociales des Institutions de Microfinance (IMF) Camerounaises. Il s’est agi spécifiquement d’estimer les scores de performance et de faire une analyse des facteurs explicatifs qui sous-tendent ladite performance.
Méthodologie : Les données sont issues de MIX MARKET et couvrent 28 IMF camerounaises. Le calcul des scores de performances est réalisé à partir de deux modèles (performance financière (PF) et performance sociales (PS)) et utilise la méthode Data Enveloppent Analysis (DEA) alors que l’analyse des déterminants est faite suivant le modèle économétrique bootstrap truncated.
Résultats : Les résultats de cette étude montrent que les IMF Camerounaises sont globalement moins performantes (43,85%), ceci est due à l’inefficacité observée au niveau financier (49,48%). En claire, le rendement des actifs (2,7%) laisse croire que celles-ci ont une rentabilité appréciable comparée respectivement à celle des IMF de la sous-région Afrique centrale (- 0,6 %) et d’Afrique en générale (1,6 %). Cependant, les produits financiers ne parviennent pas à couvrir les charges. On remarque aussi qu’elles ont un niveau de gestion financière très médiocre avec un ratio d’auto-suffisance financier moyen (95,3%). En revanche, elles disposent d’un niveau de performance sociale très appréciable (88,62%).
Originalité : Ces résultats constituent une piste plausible de solutions pour promouvoir la microfinance dont la finalité est orientée vers les pauvres. Sans toutefois battre en brèche leur rentabilité financière, les IMF doivent davantage mettre l’accent sur la fluidité et la flexibilité des conditions permettant aux pauvres d’accéder aux financements. Cependant, la microfinance dans sa stratégie devrait concilier l’objectif de performance financière à celui de performance sociale indispensables pour assurer sa durabilité. Cette stratégie viendra davantage renforcer l’atteinte de son but qui, est de briser le cercle vicieux de la pauvreté en cercle vertueux du bien-être tant souhaité par les plus pauvres.
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