Cette communication se propose d'étudier le rôle de la GRH dans le processus de transformation digitale. Basée sur une étude qualitative au sein d'un grand groupe industriel, elle montre plus particulièrement que l'accompagnement de la digitalisation par la GRH fait l'objet deux grands décalages -le premier entre la politique RH et les pratiques mises en oeuvre, et le second entre ces pratiques et leurs perceptions par les acteurs opérationnels. Ces décalages sont de trois registres : organisationnels, relatifs aux ressources engagées et enfin liés à des dimensions humaines. Ce faisant, cette communication revient sur l'idée communément partagée selon laquelle la digitalisation constituerait une révolution dans l'entreprise. Elle montre que la digitalisation fait l'objet des mêmes décalages que toutes les transformations stratégiques « classiques ». Elle propose, par ailleurs, de comprendre ces décalages comme le résultat de « traductions » différentes du dispositif RH d'accompagnement de la digitalisation.* D'autres chercheurs ont mis à jour ces explications des « gaps ». Nous faisons le choix de citer certains travaux que nous estimons agrégateurs et représentatifs de ces recherches.
Cette recherche s’inscrit dans une série de travaux interrogeant les effets de la digitalisation sur les métiers de l’industrie. Plus précisément, notre article propose de faire un focus sur un métier particulier, celui d’opérateur sur machine, et de regarder dans quelle mesure l’automatisation accrue des processus industriels redéfinit les compétences nécessaires au travail sur machine. En s’appuyant sur une étude qualitative menée au sein d’une grande entreprise industrielle, nous montrons que l’automatisation induit plusieurs changements qui posent question quant aux compétences actuelles et à venir des opérateurs sur machine à savoir, l’évolution de la relation homme-machine, la polarisation des compétences attendues et le renouvellement des pratiques de gestion des compétences.
Cet article propose une généalogie de la trajectoire du concept d’ « Éthique des affaires » dans les sciences de gestion françaises. Partant du constat d’un important décalage temporel – et conceptuel – entre la business ethics anglo-américaine et sa version européenne, nous analysons, avec une approche historique, les causes de ces différences. Nous retraçons dans un premier temps son émergence, avant de nous interroger sur les causes et les conséquences de son déclin dans les sphères pédagogique, professionnelle et académique. Nous conclurons sur les questions que pose la disparition relative de l’éthique des affaires dans la recherche en sciences de gestion au profit du thème de la responsabilité sociale de l’entreprise.
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