A partir d’un accompagnement psychologique au long cours d’une résidente atteinte de la maladie d’Alzheimer au stade sévère et en prenant appui sur une approche phénoménologique et résolument clinique, nous avons pu mettre à l’épreuve notre hypothèse : lorsque le langage fait défaut, le langage du corps peut exprimer le désir, toujours présent, du patient. Le déroulé de différentes vignettes cliniques viendra étayer une réflexion élaborée par le biais d’allers-retours entre clinique et théorisations. Les gestes imitatifs sont repositionnés dans le contexte des rencontres. Accompagnant une certaine palette d’affects, les imitations pourraient entrer en corrélation avec différents mouvements psychiques adressés au thérapeute, témoignant ainsi d’une certaine conscience de soi et de l’Autre. Cette gestuelle, en quelque sorte reproductive, s’avère un levier intéressant dans l’accompagnement psychothérapique.

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Nombre de résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer peuvent se trouver confrontés, en ehpad , à un sentiment de solitude de plus en plus important. En effet, au fur et à mesure de l’avancée de la maladie, il peut devenir de plus en plus difficile d’entrer en communication avec certains d’entre eux. La question de l’investissement par l’Autre peut alors se poser. C’est autour de quatre situations cliniques que nous proposons d’identifier les effets psychologiques probables du retrait de l’Autre mais aussi des possibilités thérapeutiques.