Résumé :Entre 1990 et 1997, le taux du chômage en Algérie a doublé, touchant plus de 20% de la population active. Si depuis 2004 une baisse sensible a été enregistrée, elle semble surtout refléter l'extension du secteur informel, qui représente plus de 25% de l'emploi recensé. Cette exclusion du marché du travail affecte particulièrement la population jeune à la recherche du premier emploi. Au-delà des facteurs démographiques et institutionnels, ce serait le caractère capital intensive du régime de croissance qui aurait exacerbé les tensions sur l'emploi, ce qui met en en évidence une relation de causalité entre le régime d'accumulation et les performances du marché du travail. Il s'agit alors d'évaluer, sur la base d'une projection de l'économie algérienne, quel est l'effort de productivité et d'accumulation nécessaire à une réduction à moyen terme du chômage qui tienne compte de la 'qualité' de l'emploi créé.Classification JEL: 015-017-047-055Mots-clé : marché du travail ; institutions ; capital humain ; démographie ; politiques de l'emploi ; croissance endogène ; Algérie.
Abstract:Between 1990 and 1997, the rate of unemployment in Algeria doubled, reacching more than 20 % of the working population. If since 2004 a sensitive decline was recorded, it mainly seems to reflect the extension of the informal sector, which represents more than 25 % of the counted employment. This exclusion from the labour market affects particularly the young population in search of a first job. Beyond demographic and institutional factors, it seems to be the capital extensive growth regime that have aggravated tensions on employment, revealing a causal relationship between the regime of accumulation and the labour market performances. The issue is, on the basis of a projection of the Algerian economy, to make an estimation of the effort of productivity and accumulation necessary for a medium-term reduction of unemployment which takes into account the 'quality' of the created jobs.
Fatiha Talahite est chargée de recherche hors classe au CNRS au sein de l'équipe « Genre, travail, mobilités » du Cresppa (UMR CNRS, 132 Les trajectoires incertaines de l'industrialisation en Afrique Afrique contemporaine 266
International audienceAdministrated economy, corruption and the build up of violence en Algeria. After a critical examination of theories which attribute corruption to oil revenues and to the rental functioning of the economy or of the State, or to the neo-patrimonial nature of power, the author prefers to focus the analysis on the administrated economy. She shows how colonization and, later, the socialist option caused a large disorder in property rights, making corruption an elusive and expansive phenomenon. The reforms engaged since the mid 80s and aimed at liberalization have proven ineffective since the legal framework of transactions is neither clearly defined nor protected by law. But this comes up against a conflict which stakes is the legitimacy of the institutions and of the legal system prevailing in Algeria.Après un examen critique des théories qui attribuent la corruption, à la rente pétrolière et au fonctionnement rentier de l'économie ou de l'État, ou encore à la nature néo-patrimoniale du pouvoir, l'auteur préfère centrer son analyse sur le caractère administré de l'économie. Elle montre comment la colonisation, puis l'option socialiste, ont entraîné un grand désordre en matière de droits de propriété, faisant de la corruption un phénomène insaisissable et en expansion. Engagées dès le milieu des années 1980, les réformes visant à libéraliser l'économie sont impuissantes à l'enrayer, tant que la légalité des transactions n'est pas nettement définie et protégée par la loi. Or, ce processus bute sur un conflit qui a pour enjeu la légitimité des institutions et du système juridique en vigueur en Algérie
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