Référence électroniqueNous y voilà. La question est de savoir si les pastiches en question sont des écritures contraintes visant à être fidèles aux originaux ou bien s'ils sont des textes littéraires à part entière, certes très inspirés de telles ou telles oeuvres, mais prenant aussi à leur égard une distance d'écrivain qui se cherche (voire qui se trouve, pourquoi pas).Mes pastiches, publiés en 1999 chez Panormitis sous le titre Bande de stylistes -titre à prendre, si l'on peut dire, dans au moins deux sens -ont été écrits, sauf quelques-uns, malgré moi. Pour l'information de celles et ceux qui n'auraient pas lu cet ouvrage majeur, on y trouve parmi d'autres des pastiches ou des parodies de Marie de France, Crébillon fils, Panizza, Darien, Ponge, Duras, Cohen, Ronsard, Réda, etc.Le processus était à peu près le même à chaque fois : je lisais un ou plusieurs textes d'un auteur et, au bout d'un certain temps, je me mettais à écrire (et même à parler, quelquefois) dans un style proche de celui de l'auteur.Paul Valéry écrivait à ce sujet : « Mon poème Le Cimetière marin a commencé en moi par un certain rythme, qui est celui de vers français de dix syllabes, coupé en quatre et six. Je n'avais encore aucune idée qui dût remplir cette forme. Peu à peu des mots flottants s'y fixèrent, déterminant de proche en proche le sujet, et le travail (un très long travail) s'imposa 1 .