This second installment of TDR's continuing series on choreography and philosophy addresses dance and temporality. Paula Caspão describes the economy of movement and language as a stuttering, relational, affective field. Frédéric Pouillaude argues that contemporaneity links dance and scène, which in French means both an abstract place for an event and, more concretely, the stage. In a dialogue, Danielle Goldman and Deborah Hay follow up on Goldman's considerations of how improvisation offers “escape routes”—for and from dance, theory, and time.
In a solo performance entitled Archive (2014), the Israeli choreographer Arkadi Zaides offers a physical and choreographic interpretation of videos collected by the Israeli nongovernmental organization B'Tselem in the context of an operation called “Camera Project.” The footage projected on stage shows only Israelis, but the viewpoint is Palestinian. Starting from this material, Arkadi Zaides performs, by extraction, imitation, and repetition, a (self-)analysis of the contemporary Israeli body, following a procedure reminiscent of Avi Mograbi's for film. What is the specific nature of these images whose very mode of capture emblematizes the conflict situation? What might be the contribution of an approach that puts the dancer's kinesthetic knowledge to work? How far does this offering force us to think about the “documentary” potential of dance performance, which is too often brushed aside or played down?
Les ambiguïtés de la notation chorégraphique Que la danse soit affaire de présence-présence du corps à lui-même dans l'effectuation du mouvement, présence des danseurs sur la scène dans l'instant fragile de la représentation, ou encore présence réciproque des interprètes et du chorégraphe dans le temps commun de la création-, tout cela fait évidence. Que ce nouage du danser à la présence puisse à lui seul rendre compte du caractère étonnamment marginal et extérieur de la notation en danse, simple accessoire graphique, supplément inutile et étranger, jetant des traces sur le papier, fixant des archives, mais laissant échapper le coeur essentiel de ce qu'il s'agirait d'inscrire, voilà qui demande explication et interprétation. Bien que disposant depuis la fin du XVe siècle de systèmes notationnels plus ou moins élaborés1, la danse est demeurée un art fondamentalement oral, un art où les savoirs et les oeuvres ne semblent jamais pouvoir se transmettre autrement que de corps à corps, dans la transparence d'un geste nécessairement actuel, et où l'invention et la composition mêmes restent (elles aussi) soumises à l'impératif de présence: inconcevables dans l'espace abstrait et solitaire de la table et de la page, elles ne pourraient advenir que dans le dialogue concret avec le corps présent des interprètes. De fait, la pratique chorégraphique, à la différence de la musique et contrairement à ce que son nom indique, est toujours restée dissociable d'une activité d'écriture et de lecture. Celui que nous appelons aujourd'hui «chorégraphe» n'est précisément pas celui qui écrit, mais celui qui invente, montre et compose. Et le danseur n'est pas non plus celui qui lit (une partition), mais celui qui effectue, reproduit, et invente partiellement lui aussi. Celui qui lit et écrit, c'est un tiers personnage: le notateur2. Alors que la tradition musicale occidentale est parvenue à intérioriser son système de notation au point de faire de lire et écrire les quasisynonymes de jouer et composer, la danse aurait quant à elle laissé l'écriture et la lecture au ressort d'une tierce personne, celle-là seule qui ne serait pas analphabète et maîtriserait le système graphique de l'inscription. La scène de l'écriture musicale est, semblable à l'écriture littéraire, solitaire. Celle de la notation chorégraphique serait, étonnamment, triangulaire. Trois instances se trouvent nécessairement réunies: le chorégraphe qui montre et propose, le danseur qui effectue, et le notateur qui inscrit. Cette extériorité fonctionnelle du notateur, particulièrement évidente aujour-Document téléchargé depuis www.cairn.
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