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Les équipes de professionnels du soin et du travail social demeurent « vivantes », et remplissent leur tâche primaire pour autant qu’elles se représentent comme participant à un travail de transformation (en acte et en pensée). Lorsque le travail de symbolisation réalisé « au bénéfice d’un autre » est vécu comme « suffisant », il devient une puissante source de narcissisme pour les professionnels, et permet en retour le maintien de l’investissement des « usagers ». Cette boucle vertueuse préserve alors (pour un temps) l’institution de la déliaison mortifère. L’investissement des « usagers » suppose que le groupe accède à un plaisir d’œuvrer ensemble, de penser ensemble, tolérant en cela une place pour du féminin de liaison.

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Résumé Cet article propose une lecture des mouvements dynamiques qui ont cours dans un groupe professionnel (du soin et du travail social) face aux situations traumatiques et sidérantes mises en actes par les « usagers ». Une séquence de vie institutionnelle permet de suivre la manière dont s’opère le travail de « décontamination » et de « tempérament » des éléments sources de sidérations et de jouissances mortifères. Il s’agit pour les professionnels de cheminer d’un éprouvé de fascination-répulsion à un plaisir de penser ensemble. Celui-ci permet alors aux professionnels de se (re)différencier, potentialisant une reprise historisante par/pour les « usagers ».