dans leurs écrits. Le dialogue entre la phénoménologie et la psychologie qu'ils ont entamé se poursuit aujourd'hui dans le domaine des sciences cognitives incarnées. Nous reprenons cette conversation à partir de la riche analyse phénoménologique de la perception du monde culturel réalisée par Aron Gurwitsch. Ses descriptions phénoménologiques de la perception du monde culturel ressemblent de façon frappante aux travaux de la science cognitive incarnée qui s'inspirent de la psychologie écologique de Gibson. Gibson a inventé le terme « affordance » pour désigner les possibilités d'action qui peuvent être directement perçues par les personnes [Gibson 1979]. Cependant, dès ses premiers écrits, Gibson a fait une distinction entre une forme de perception universelle, strictement individuelle et non sociale, et une perception du monde soumise à des influences sociales et culturelles. Nous utilisons Gurwitsch pour argumenter contre la compréhension individualiste de la perception directe de Gibson. Chaque affordance qui peut être sélectionnée comme objet de perception se réfère à un contexte socioculturel plus large, que Gurwitsch a appelé un « ordre d'existence ». Nous terminons notre article en abordant la question de la relation entre la description phénoménologique du monde perceptif et les explications de l'expérience perceptive fournies par la science cognitive incarnée.
It has been claimed that post-cognitivist approaches to cognition might be compatible with computationalism. A growing number of authors argue that if computations are theorized as non-representational and mechanistic, then many concepts typical of the enactive approach can also be used in computational contexts and vice versa. In this article, we evaluate the solidity and coherence of this potential combination and shed light on some of the most important problems that have been neglected by its defenders. We conclude by arguing that this potential integration between enactivism and computationalism might not be a priori impossible but, at the moment, it is still seen as problematic at best.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.