Nos sincères remerciements vont au Ministère fédéral de l'éducation et de la recherche allemand (BMBF) et au Centre des services scientifiques de l'Afrique de l'Ouest sur les changements climatiques et l'utilisation des terres adaptées (WASCAL) pour leur bourse partielle. RESUME Les cellules solaires à pigments photosensibles semblent être le dispositif photovoltaïque d'avenir. Toutefois, la toxicité et le coût de synthèse des pigments limitent l'utilisation accrue desdits prototypes. Les pigments naturels végétaux peuvent constituer une alternative efficace, durable et bon marché. Dans cette étude, l'enquête ethnobotanique des plantes traditionnellement utilisées dans la teinture (textile, maroquinerie, poterie et esthétique) a été réalisée auprès des herboristes, des artisans teinturiers, des chercheurs nigériens et des tradipraticiens de la région de Niamey. Par la suite, le criblage phytochimique, via des réactions colorées et/ou de précipitations de vingt plantes les plus citées, a été réalisé. L'enquête ethnobotanique a permis de répertorier une quarantaine d'espèces végétales qui sont utilisées dans la production des colorants. Ces plantes sont réparties dans 23 familles dont les plus dominantes (62,5% des espèces recensées) sont les Caesalpiniaceae (12,5%), les Combretaceae (10%), les Fabaceae (10%), les Anacardiaceae (10%), les Poaceae (5%), les Cochlospermaceae (5%), les Méliaceae (5%) et les Mimosaceae (5%). Des tannoïdes, flavonoïdes, anthocyanes, quinones, coumarines, alcaloïdes, stérols et polyterpènes sont détectés dans les extraits de ces plantes. L'abondance remarquable des diverses molécules colorantes fait de ces plantes des matières premières potentielles pour la production des colorants naturels valorisables en énergie solaire, particulièrement dans les cellules solaires à pigments photosensibles.