Mexico est, comme la plupart des métropoles, marquée par une dynamique de peuplement où la mobilité résidentielle intra-urbaine est le principal moteur de la reconfiguration de la division sociale de l’espace. Dans les colonies populaires nées dans l’illégalité et restant encore une figure incontournable de la production urbaine, le « gris » des parpaings des maisons domine et la pauvreté est prégnante ; toutefois, ces caractéristiques sont insuffisantes pour résumer ces espaces, où s’opèrent des processus complexes d’ancrage des habitants. L’objectif de cet article est de comprendre les mécanismes de ces ancrages résidentiels et les recompositions socio-spatiales qu’ils impliquent. Lire la trajectoire des lieux au prisme des trajectoires de leurs habitants donne des clefs pour comprendre une certaine maturation des colonies populaires périphériques. En partant de l’analyse des mobilités résidentielles, à travers des sources systématiques (recensements, fichiers détail) et des enquêtes exploratoires, l’articulation des lieux et la variété des expériences des habitants et des contextes sont mises en lumière, rendant caduque une approche unique en termes de relégation socio-spatiale systématiquement suivie d’une consolidation urbaine d’une part, et révélant une stratification socio-spatiale mal restituée par la notion de fragmentation d’autre part.
Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (CNRS UMR 8586) Electronic reference Antonine Ribardière and Jean-François Valette, « La pauvreté urbaine à Mexico : une approche de la diversité des colonies populaires »,
International audienceThe purpose of this article is to explore an original database, built from on-line real estate listings during the summer of 2014. The database allows us to capture the housing market visible by this way, at the scale of the metropolitan area and at two compliance levels: the level of the census units on the one hand, the level of the types of settlement on the other. Primarily, we remind the context of the housing market in the early 2000s in Mexico City, in particular the different forms of housing production. Secondly, we examine the spatial variability of the prices, reflecting the classical patterns of the social division of urban space in Mexico City, and highlighting the internal subdivisions in each types of settlement. All in all, the very wide price brackets demonstrate the substantial pressures on the residential space in the Mexican capital
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