Le bodybuilding, terme anglo-saxon souvent traduit par « culturisme », est une pratique sportive mais également un style de vie (nous y reviendrons dans les analyses), destinés à donner du volume aux muscles du corps, et à sculpter ce dernier afin d’obtenir des proportions idéales, du moins aux yeux des pratiquants. Cet article va tenter de montrer les représentations que les pratiquants de bodybuilding ont de leurs corps et surtout de leur pratique à travers deux questions particulières. La première est de savoir si cette construction singulière du corps, par le bodybuilding, correspond à l’incorporation particulière des normes sociales par certains individus hommes ou femmes ? La seconde si le bodybuilding reflète ou non la construction des identités individuelles ? Pour comprendre la pratique du bodybuilding l’analyse s’est portée sur des usages du corps et sur la pratique en elle même. Cela a permis de mettre en évidence 3 catégories, qui sont distinctes, mais pas fixes.
Les salles de remise en forme ont ainsi progressivement évolué vers les salles de fitness qui proposent des activités nouvelles, diversifiées, en vogue et, surtout, s’adaptant à tous les âges. Le public a en effet évolué attirant aussi des femmes « plus âgées ». L’espérance de vie en bonne santé s’est, en effet, considérablement accrue ces 20 dernières années (Insee, 2010). La préoccupation du bien vieillir (Feillet, 2012), le désir de préservation de son image (et de son corps) pour soi et aux yeux des autres (Corbin, Courtine, Vigarello, 2011), la nécessité du paraître « toujours jeune » (Amadieu, 2002), le poids du jeunisme dans les médias (Kaufmann, 2001) pour ne citer que quelques facteurs parmi d’autres, ont engendré une démocratisation des âges de la pratique du fitness pour répondre au souci du corps et de la présentation de soi. Le fitness est ainsi devenu, également, en quelques années, un « outil » de lutte contre le vieillissement ou de prévention de celui-ci pour des femmes qui souhaitent répondre aux normes sociales prescrites.
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