This paper aims to analyze the uses of mobile social network services (mSNS) during daily commutes on the basis of a video ethnography conducted with 35 users of the Facebook app. This method is based on the combination of context-oriented recordings made with user-worn camera glasses and mobile screen video capture. These data reveal the way smartphone usage patterns tend to be organized according to notification functions (mSNS, SMS), a specific set of technical cues that mediatize social demand and promote social connectedness. Users manage these cues through a recurrent trend composed of a three-step sequence: they often start by using applications displaying notifications; they favor those that display social demands; and, among them, they prioritize these relational solicitations in accordance with social status or types of relationships. By examining the distribution of users' attention between urban environments and smartphone applications, this video-ethnography also highlights how these "checking habits" are organized according to a set of spatial cues and some daily commute characteristics, such as visual coordination with passengers in public transport. These technical cues mediatize a growing number of social demands that encourage users to keep their eyes focused on their smartphone's screen in public spaces. We argue that these technical cues create a temporary bubble effect and social isolation at a proximal scale, which mostly operate at the beginning of smartphone usage patterns.
Cet article se propose d’appréhender la façon dont les enseignants-chercheurs tentent de résister à la norme de connexion permanente, en prêtant attention aux dispositifs qui équipent l’activité, en particulier la messagerie électronique. Si l’outil n’est pas jugé négativement par tous, il est malgré tout possible de dire que, dans la quasi-totalité des situations investiguées, le courriel pose problème dans le sens où il génère au mieux un questionnement, au pire une situation douloureuse. Nous questionnons ici la tension permanente entre, d’un côté, la maîtrise et le sentiment de liberté que renforce cet outil, et de l’autre, la perte de contrôle, voire l’aliénation dont il semble responsable. Dans les faits, les usagers oscillent alors entre deux modalités de gestion de leur connexion : le cloisonnement équipé et l’hyperconnexion maîtrisée. Les résultats de cette enquête permettent de fournir des bases à une réflexion sur les formes contemporaines d’entretien du lien et les modulations de connexions toujours plus nombreuses et présentes.
Résumé Le présent article entend étudier la façon dont s’opèrent les rapprochements sur différents sites de mise en relation. Centré autour des notions de confiance et d’engagement, nous présentons les moyens que mobilisent leurs utilisateurs pour se juger les uns les autres en mobilisant, pour se faire les éléments mis à leur disposition par les dispositifs. Examinant les modes d’engagement propres aux différents objectifs relationnels, nous constatons combien les formes et les moments de la qualification diffèrent d’un site à l’autre, en fonction notamment de la nature des informations à obtenir sur celui qui n’est initialement qu’un inconnu. Nous nous interrogeons enfin sur la rationalisation de ces modes d’appariement qui semblent permettre à leurs utilisateurs des rapprochements conformes à leurs désirs et exempts du risque que représente inévitablement la découverte de l’inconnu.
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