La frontière est un objet paradoxal. À son rôle de délimitation correspond une ambivalence fondamentale : elle met en contact ce qu'elle sépare 1. Circonscrire, scinder ou mettre en relation, telles sont également, dans la perspective d'une poétique de la frontière, les fonctions limologiques 2 pouvant être dévolues à l'incipit, cette frontière naturelle du texte sans laquelle ce dernier ne peut prétendre à l'existence. Le commencement, point cardinal de la lecture, est, comme l'affirme Friedrich D. E. Schleiermacher, «une annonce ou du moins une orientation générale 5 ». D'autres, après lui, n'hésiteront pas à considérer le début du texte comme l'atome primordial, le point d'origine de l'oeuvre. L'une des propositions de Charles Grivel dans Production de l'intérêt romanesque en fournit un exemple éloquent: «le roman n'est que le développement de son commencement [...] chaque élément constituant s'y rattache 1 ». Tout entier tourné vers le texte qu'il inaugure, l'incipit conquiert, dans cette économie monadique, le statut de partie, certes, mais également celui de fragment porteur Ce sont les géographes, surtout, qui ont mis en lumière cette ambivalence essentielle de la frontière. Voir, entre autres, les ouvrages suivants: Jean

Coordination of the numerous actors is essential, including the creation of a referring physician.

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Objectif : Décrire l’état de santé psychique et le handicap des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans les Bouches-du-Rhône (BDR). Méthodes : ESSPER-ASE13 (Étude de la santé somatique et psychique des enfants relevant de l’ASE des BDR) est une enquête descriptive transversale menée entre avril 2013 et avril 2014 auprès de 1 092 enfants âgés de moins de 18 ans à l’ASE des BDR, placés en maisons d’enfants à caractère social ou chez un assistant familial. Les données étudiées concernaient l’état de santé somatique, psychique, le handicap et les modalités du suivi médical des enfants. Cette étude analyse spécifiquement l’état de santé psychique et le handicap. Résultats : Les antécédents psychiatriques concernaient 22 % des enfants confiés. Ils étaient dominés par les troubles anxieux (44 %), les troubles du comportement (44 %), puis les troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention (16 %). Un enfant sur cinq bénéficiait d’une notification MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Les deux principaux types de handicap retrouvés étaient les troubles du développement psychologique (61 %) et les troubles du comportement et troubles émotionnels (20 %). Conclusion : La surreprésentation des pathologies psychiatriques et du handicap des enfants de l’ASE rend nécessaire une adaptation du dépistage et une optimisation de la coordination des soins de ces enfants.

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