Malgré un intérêt croissant pour les pratiques d’accompagnement, peu de travaux portent aujourd’hui sur l’accompagnement des entrepreneures. Il est souvent observé pourtant que les dispositifs mis en place ne correspondent pas à leurs besoins ni à leurs attentes. Nous proposons ici de mieux comprendre les besoins d’accompagnement des entrepreneures. Les résultats sont issus d’une recherche qualitative de près de trois ans réalisée auprès de différents acteurs : porteurs et porteuses de projets, entrepreneur.e.s, acteurs de l’accompagnement et acteurs institutionnels. Ces travaux montrent l’importance de l’adéquation entre la forme d’accompagnement (formation conseil, mentorat, peer-coaching ou coaching) et la nature du besoin identifié chez les entrepreneures
Les scènes publiques et académiques portent une attention croissante à l’entrepreneuriat des femmes. Les recherches francophones et anglophones se sont engagées dans cette tendance. Un état de la littérature sur l’entrepreneuriat féminin fait apparaître les spécificités des femmes entrepreneures ainsi que les obstacles genrés auxquelles elles sont confrontées. Le principal obstacle identifié est l’accès aux réseaux. Pour mieux comprendre le rôle du réseau dans le projet entrepreneurial, nous présentons une étude de cas portant sur la constitution d’un réseau autour d’un Centre entrepreneurial créé au sein d’une Business School française. Nous mettons en avant les différentiels homme-femme dans leurs pratiques de réseautage à travers une recherche qualitative. Nos résultats valident la sous-représentation des projets entrepreneuriaux féminins, leur plus grande fragilité, et montrent des attentes différenciées vis-à-vis des réseaux. Nous proposons une catégorisation des porteurs de projets et distinguons quatre types de profils de femmes pré-incubées au sein du Centre (la fidèle, la dilettante, l’asynchrone, la désengagée) pour cinq profils d’hommes (l’hyper-engagé, le fidèle, le visitant, l’opportuniste, le curieux). Il apparaît que les femmes sont surreprésentées dans la catégorie des « désengagées ».
L’entrepreneuriat des femmes occupe une place grandissante au sein des préoccupations publiques et académiques. Les recherches anglophones, mais également francophones suivent cette tendance. Les femmes entrepreneures forment une population hétérogène avec toutefois des spécificités : petite taille de leurs entreprises évoluant le plus souvent dans les services, style de management plus démocratique, rapport au temps singulier. De ces spécificités découlent des barrières genrées dont les deux principales sont l’accès au financement et aux réseaux formels et informels. Cet article propose un état des littératures francophone et anglophone sur la question de l’entrepreneuriat. Elle ouvre des perspectives sur le rôle des réseaux hybrides (alliant une dimension à la fois présentielle et distantielle) dans le développement de l’entrepreneuriat des femmes.
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