This dialogue between artist and dramaturg documents the creation of Dee(a)r Spine, Sam Mitchell's adaptation of the Yaqui Deer Dance, performed on Kumeyaay territory at the University of California, San Diego. Weaving reflections on dance, dramaturgy, and methodology, this article posits that dancing offers a pathway to the repatriation of Indigenous memory and kinship, a way to honor the trajectories of those whose connections with their communities have been interrupted by settler-colonialism. Dancing as a repatriation methodology, we argue, carves a healing space of sensate self-representation that centers on Indigenous forms of knowing and leaves no one behind.
One cannot live carrying the dead on one's back. -Yves Sioui Durand, director and cofounder of Ondinnok (2010) For these old souls, I say, "Dear God, forgive us. We're in a different society." -Carmen Lucas, Kwaaymi elder and monitor for archaeological excavations in San Diego County (in Larson 2008)A young indigenous 1 woman walks slowly onstage and heads towards a bench adorned with a series of masks that form a detachable bas-relief. She stops in front of the mask of a weathered Mayan face as if the elder had silently hailed her. The performer slowly lifts the mask, places it on her abdomen, and turns to face the audience. Her pose evokes for a moment the ubiquitous displays of indigenous life found in natural history museums worldwide. Here however, the
L’auteure soutient que le documentaire de 2016 d’Alethea Arnaquq-Baril, Angry Inuk (Inuk en colère), crée, grâce au cinéma, des espaces de « souveraineté visuelle » centrés sur l’« agentivité sensorielle » inuite (Raheja, 2010 ; Robinson, 2016). La réalisatrice propose un recadrage, selon un point de vue inuit, de la rhétorique dominante entourant la chasse aux phoques, pratique décriée violemment par des groupes de défense des droits des animaux. Plus qu’une simple réfutation de ces discours sudistes, ce film met de l’avant les connaissances inuites en lien avec le territoire et la gestion des ressources et remet en question les argumentaires libératoires soutenus par ces organismes, dont les raisonnements reconduisent des dynamiques coloniales plutôt que de les ébranler. Comme l’évoque son titre, le documentaire riposte à l’ire des protestataires anti-chasse aux phoques (dont la voix s’impose souvent au détriment des voix inuites, généralement tues), en créant un espace d’expression pour la colère inuite, présentée à la fois comme carburant et comme point de départ légitime et valide de la lutte contre les organismes en question. De façon centrale, le film met en scène des récits de chasse aux phoques s’appuyant sur une « agentivité sensorielle » inuite qui, aux yeux de Dylan Robinson, se manifeste sous la forme de « modes d’expression qui, à la fois, affirment une force culturelle et exercent une puissance affective auprès des personnes présentes ». Arnaquq-Baril propose ainsi des représentations de rires partagés, d’un froid ressenti, de sons joyeux de consommation communautaire de diverses parties du phoque, de même que des photos tirées de la campagne Twitter menée autour du mot-clic #sealfie ; cette campagne médiatique, ancrée dans une célébration humoristique et fière de la chasse inuite aux phoques, se veut en ce sens un contre-point au discours affectif simpliste et méprisant des organismes anti-chasse. En s’articulant autour de la résilience complexe propre aux Inuits, Inuk en colère incarne en soi une forme de souveraineté inuite, s’imposant au sein des récits qui participent à la sensibilisation du public quant aux enjeux entourant cette chasse. En outre, le film invite l’auditoire à réfléchir aux avenirs autochtones et à envisager de quelles manières l’activisme pour la défense des droits des animaux peut être décolonisé afin qu’il ne mène pas à la reconduction de dynamiques violentes d’extractivisme et de colonisation.
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