Entre mai et août 2015 se tiendront au Burundi des élections générales, les troisièmes depuis la signature de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation en 2000. À la veille de ces scrutins, dont l’un des enjeux centraux est la pérennisation du processus démocratique amorcé il y a quinze ans, les tensions sont palpables. Si celles-ci se cristallisent aujourd’hui surtout autour de la légalité d’une troisième candidature du président Nkurunziza, elles s’inscrivent néanmoins dans un contexte préélectoral plus large et épineux, que cet article a pour ambition de mettre en lumière. Les fantômes du passé démocratique tourmenté du pays ainsi que les pratiques controversées du parti CNDD-FDD, installé depuis dix ans au pouvoir, hantent indéniablement les règles du jeu électoral qui s’ouvrira prochainement.
recensé : Marie-Luce Desgrandchamps, L’humanitaire en guerre civile :la crise du Biafra (1967-1970), Rennes, Presses universitairesde Rennes, 2018, 369 p.
En 2011, l'adoption par le gouvernement burundais d'une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption (2011-2015) apparaît comme un cas exemplaire de l'influence exercée par les bailleurs de fonds (organisations multilatérales et bilatérales) sur les politiques publiques des « pays sous régime d'aide ». Cependant, en se basant sur une analyse empirique approfondie de l'action publique dans un contexte multi-acteurs et extraverti, cet article présente une réalité beaucoup plus complexe. In 2011, the adoption by the Burundian government of a national strategy for good governance and fight against corruption (2011-2015) appears as a significant case of the influence of financial donors (multilateral and bilateral agencies) over the public policies of "countries under aid regime". However, following a deep empirical analysis of public action in an extraverted and mutistakeholders context, this paper presents a much more complex reality.
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