L'anémie constitue un problème majeur de la santé publique à travers le monde malgré l'amélioration remarquable des conditions de vie. Elle est classée par l'OMS comme l'un des dix problèmes les plus sérieux du monde. Notre objectif est de décrire les profils épidémiologique et étiologique des cas d'anémies prises en charge dans notre formation. Il s'agit d'une étude rétrospective menée durant 5 ans, allant de Janvier 2011 à décembre 2015 et portant sur 150 patients. L'âge moyen de nos patients est de 48,8ans et les femmes sont les plus touchées avec un sex-ratio de 1,78. Le taux moyen de l'hémoglobine est de 8 g/dl avec des extrêmes allant de 3,4 à 11,4 g/dl. L'anémie ferriprive est le diagnostic étiologique dominant étant retrouvée dans 60% des cas, suivie par l'anémie mégaloblastique observée chez 21% des patients puis les anémies hémolytiques dans 7,33% des cas. La survenue d'une anémie chez l'adulte peut représenter un véritable défit diagnostique pour l'interniste et cela parfois dans un contexte d'urgence. Le recours à des examens spécialisés peut s'imposer.
L’infection palustre est une parasitose qui s’accompagne assez fréquemment de perturbations hématologiques et biochimiques. Quoique non spécifiques, ces signes biologiques peuvent être évocateurs du paludisme chez des patients ayant séjourné en zone d’endémie et présentant des signes cliniques de la maladie. Nous avons essayé à travers cette étude d’apprécier la fréquence de ces perturbations chez une série de cas avec paludisme d’importation. Nous avons analysé la NFS, le bilan lipidique, la CRP et la LDH chez une série de 30 cas de paludisme. La thrombopénie était présente chez 90% des cas (n=27) et l’anémie chez 23% des cas (n=7). La CRP était augmentée chez tous les cas. L’hypocholestérolémie était chez 80% des cas (n=24), l’hypoHDLémie chez 93,3% des cas (n=28), l’hypertriglycéridémie chez 36,6% (n=11) et la LDH était élevée chez 53,3% des cas (n=16). Ainsi, devant une suspicion d’infection palustre avec un examen direct négatif, la présence associée de ces perturbations biologiques augmenterait la probabilité diagnostique en faveur du paludisme.Malaria infection is a parasitic disease often associated with hematological and biological disturbances. Although not specific, these biological signs may be suggestive of malaria in patients who stayed in endemic areas and showing clinical signs of the disease. Our study aimed to assess the frequency of these disturbances in a series of cases with imported malaria. We analyzed NFS, the lipid profile, CRP and LDH in a series of 30 cases of malaria. Thrombopenia was found in 90% of cases (n = 27) and anemia in 23% of cases (n = 7). CRP increased in all cases. Hypocholesterolemia was found in 80% of cases (n = 24), hypoHDLemia in 93.3% of cases (n = 28), hypertriglyceridemia in 36.6% (n = 11) and LDH increased in 53.3% of cases (n = 16). Thus, where there is suspicion of malaria infection with negative direct examination, the presence of both these biological disturbances would increase the diagnostic probability of malaria.
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