Résumé de l'articleSuivant la classification de Dollerup (2000) de la traduction relais et de la traduction indirecte (« T2 »), la présente étude situe ces deux pratiques comme des tabous de traduction dépréciés ou tolérés selon des variables culturelles diverses, expose leur codification au sein d'organismes de traduction, et lie en partie le fait qu'elles soient considérées comme de mauvaises pratiques à la doctrine de l'intraduisibilité. L'étude établit les causes principales de ces phénomènes, y compris des éléments extralinguistiques. Elle définit certaines souscatégories d'une typologie des traductions dites « de seconde main » ou intermédiaires (par exemple, abrégements, adaptations, modernisations, traductions dont les originaux sont perdus, pseudo-traductions, auto-traductions, triangulations et transcréations). Elle envisage un relais « traductif » et « terminal » et des possibilités de retraduction directe et indirecte, la traduction interlinéaire, le plagiat par traduction et la traduction par assistance. Elle se penche sur le cas particulier des textes sacrés. Enfin, elle évalue de nouvelles orientations et des voies futures pour la recherche. Les éléments essentiels de l'intermédiation orale (le rôle des informateurs et de la traduction collaborative) et l'« intuition » des langues sources en dehors d'une connaissance fonctionnelle sont également pris en considération. L'article se veut une étude descriptive dans un domaine de recherche qui a entretenu un rejet viscéral de tout ce qui n'est pas traduction directe du texte source au texte cible sans que de telles études puissent faire la lumière sur les conditions socio-historiques de la production entourant la traduction intermédiaire. (2000) de la traduction relais et de la traduction indirecte (« T2 »), la présente étude situe ces deux pratiques comme des tabous de traduction dépréciés ou tolérés selon des variables culturelles diverses, expose leur codification au sein d'organismes de traduction, et lie en partie le fait qu'elles soient considérées comme de mauvaises pratiques à la doctrine de l'intraduisibilité. L'étude établit les causes principales de ces phénomènes, y compris des éléments extralinguistiques. Elle définit certaines sous-catégories d'une typologie des traductions dites « de seconde main » ou intermédiaires (par exemple, abrégements, adaptations, modernisations, traductions dont les originaux sont perdus, pseudo-traductions, auto-traductions, triangulations et transcréations). Elle envisage un relais « traductif » et « terminal » et des possibilités de retraduction directe et indirecte, la traduction interlinéaire, le plagiat par traduction et la traduction par assistance. Elle se penche sur le cas particulier des textes sacrés. Enfin, elle évalue de nouvelles orientations et des voies futures pour la recherche. Les éléments essentiels de l'intermédiation orale (le rôle des informateurs et de la traduction collaborative) et l'« intuition » des langues sources en dehors d'une connaissance fonctionnelle sont également pris en co...