Les auteurs expriment leur gratitude aux Organismes IFS (International Foundation for Sciences) et COMSTECH (Committee on Scientific and Technological Cooperation) qui ont financé ce projet de recherche. RESUME L'élevage contribue à l'économie des populations locales dans les pays en développement, mais reste tributaire de la disponibilité de la végétation naturelle. Le but de cette étude est de caractériser les formations végétales pâturées (FVP) du bassin Mono. Un total de 63 parcelles d'échantillonnage réalisées dans les communautés végétales de la zone ont permis de recenser 311 espèces réparties dans 58 familles et 204 genres. Cinq (05) types de pâturages discriminés sont façonnés par 22 déterminants (topo-édaphiques, anthropogéniques et environnementaux). Le pâturage à Lonchocarpus sericeus et Diheteropogon amplectens (H '= 5,99) a l'indice de Shannon le plus élevé tandis que Mitragyna inermis et Cynodon dactylon pâturent l'indice le plus bas (1,51). Les groupes végétaux étudiés sont dominés par les phanérophytes (43%) et les thérophytes (34%). La flore fourragère est dominée par des graminées annuelles (37%), des graminées pérennes (23%) et des graminées vivaces (12%). Les graminées moyennes et les légumineuses pauvres constituent la majeure partie de la flore fourragère de la zone. La régénération naturelle des ligneux dans les aires de pâture est faible et est due aux impacts des déterminants écologiques et topo-édaphiques. Cette étude servira d'outil d'évaluation et de suivi de la biomasse des FVP dans ces écosystèmes.
Les feux de végétation restent un facteur écologique important pour la gestion durable des écosystèmes. Cependant, la défaillance dans la gestion efficiente de ce dernier demeure une contrainte majeure pour la conservation de la biodiversité et l’équilibre écologique des écosystèmes tropicaux. En vue de donner des pistes pour une gestion efficiente des feux de végétation au Togo, une étude phytosociologique et une évaluation de la biomasse combustible ont été réalisées. Les inventaires phytosociologiques au sein de 354 placettes de 10 m x 10 m ont permis d’évaluer la flore pyrophyte. Les biomasses combustibles humide et sèche ont été quantifiées sur la base 1062 échantillons coupés à intérieur des quadras de 1 m x 1 m. La florule pyrophyte identifiée est de 466 espèces à dominance des Poaceae (40,48 %) dont la proportion est variable en fonction des conditions écologiques. À l’exception de la zone forestière (Zone IV, 16,64 %), on note une nette dominance des Paoceae dans les autres zones avec une proportion de plus de 40 %. Les espèces dominantes sont : Chromolaena odorata, Sporobolus pyramidalis, Hyparrhenia rufa, Panicum maximum, Andropogon gayanus et Imperata cylindrica. La similarité est plus élevée entre les zones I et II et entre les zones III et V. La biomasse des zones brûlées est estimée à 5,42 t MS/ha en moyenne. Les biomasses les plus élevées sont obtenues dans les zones écologiques V et III (7,30 t MS/ha et 6,15 t MS/ha), tandis que la plus faible correspond à la zone IV (3,65 t MS/ha). Des études à l’échelle régionale, préfectorale et locale seraient plus conseillées en vue de prendre en compte les réalités microclimatiques, de déterminer les vulnérabilités et d’en déduire des mesures spécifiques de gestion.
Objectives: Livestock production systems in Togo are still dependent on availability of natural vegetation for livestock feed. The present study aims at characterizing grazed vegetation of the Plateau Region. More specifically, the aim is to inventory forage species and analyze their diversity. Methodology: In order to characterize the grazed plant communities of the zone, phytosociological surveys were carried out at six sites, namely: Nyidové and Djamakondji (Agou), Dalia (Haho), Tchella (Ogou), Onè (Amou) and Mempeassem (Danyi). A total of 140 plots (10mx10m), twenty per site, were installed and investigated using the Braun-Blanquet method. Ecological parameters (bush fires, grazing, biomass removal, etc.) are the main factors responsible for the loss of forage diversity and degradation of plant cover on the sites. Abstract: A total of 87 species were inventoried, mainly in the families Asteraceae, Poaceae, Fabaceae, Euphorbiaceae and Rubiaceae. Among the species identified, the most palatable are Panicum maximum (Poaceae), Centrosema pubescens (Fabaceae) and Sporobolus pyramidalis (Poaceae).The palatability index of available vegetation varies from site to site. It is low (IS<4) on two of the sites without good grasses or legumes (Dalia and Tchella) and average (IS<5) on the other sites with good quality. As for biological families, the most represented are Asteraceae, Poaceae, Euphorbiaceae, Fabaceae, etc. Mesophanerophytes, champhytes, therophytes, microphanerophytes, nanophanerophytes and hemicryptophytes are the most predominant biological life forms while pantropicals are more represented in Dalia (40%) and Tchella (49%). Chromolaena odorata (92.85%), Imperata cylindrica (78.57%), Tridax procumbens (64.28%) non-consumed invasive species are very much represented and reflect the state of degradation of grazed vegetations. Conclusion: The results of this study will be used for pastoral management work in the area.
Description du sujet. La baisse et l’irrégularité des pluies modifient considérablement les saisons culturales, ce qui oblige les paysans à une restructuration du calendrier agricole en s’appuyant sur les savoirs locaux. Objectifs. L’objectif de cette étude est de valoriser les savoirs locaux utilisés par les paysans dans la gestion du calendrier agricole. Les objectifs spécifiques sont, d’une part, d’inventorier les indicateurs biophysiques utilisés dans la définition des calendriers culturaux et, d’autre part, de déterminer les espèces végétales repères communes aux trois zones écologiques étudiées. Méthode. Ce but fut atteint grâce à des interviews semi-directes individuelles et via des focus groups auprès d’un échantillon de 689 agriculteurs répartis dans 65 localités. Résultats. Il ressort que la totalité des paysans enquêtés utilisent des marqueurs temporels dans la définition des calendriers culturaux, surtout dans la reconnaissance des débuts de saison pluvieuse (période de semis) et de saison sèche (période de récolte). Il s’agit principalement des indicateurs biologiques tels que la phénologie des plantes (en saison sèche : Triumfetta rhomboidea Jacq. [floraison], Spathodea campanulata P.Beauv. [floraison], Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. [fructification] et en saison pluvieuse : Millettia thonningii (Schum. & Thonn.) Baker [floraison], V. paradoxa [floraison], Delonix regia (Hook.) Raf. [floraison], Ceiba pentandra (L.) Gaertn. [éclatement du fruit]). Au total, 67 espèces végétales ont été recensées comme indicateurs des variations des saisons agricoles. Outre les espèces végétales, la migration saisonnière des oiseaux (73 %), l’apparition des insectes (48 %), mais aussi des indicateurs abiotiques comme le sens du vent (100 %), les observations des étoiles (82 %) et le déplacement des nuages (69 %) sont utilisés comme repères dans la gestion des périodes agricoles. Conclusions. La connaissance de ces signaux permet aux paysans d’anticiper sur d’éventuelles variabilités climatiques et suivre, diriger et adapter leurs activités culturales. Ces savoirs locaux constituent dès lors une aubaine pour l’adaptation aux changements climatiques.
Identifying priority medicinal plants at the local level is crucial for the improvement of integrative and strong conservation solutions around these resources. This study was carried out to determine underused and overused botanical families, and, analyse the correlation between botanical families, used plant parts, and categories of treated diseases in the Guinean zone of Togo. Ethnobotanical field surveys conducted via semi-structured interviews (individuals/focus groups) among traditional healers and medicinal plant sellers helped to identify the rich diversity of medicinal plants used in the Guinean zone. Bayesian statistics and the Imprecise Dirichlet Model (IDM) were used to detect botanical families' level of use (under/overused). A matrix analysis via phylogeny coupled with a cladogram was carried out to highlight the preferences of users in plant parts and botanical families in the treatment of diseases. It appears that 12.43% of the local flora in the Guinean zone of Togo is used in traditional medicine. The most treated diseases with a high plant diversity are general and unspecified categories of diseases (228 plants), followed by cardiovascular diseases (133 plants). Both Bayesian and IDM approaches show that the most overused families are Amaranthaceae, followed by Combretaceae, Euphorbiaceae, Meliaceae, Myrtaceae, and Rutaceae. The underused families are Cyperaceae, Orchidaceae, and Poaceae. The leaves and roots are the plant parts in high demand for the preparation of medicinal drugs. The presence of chemical groups such as phenols, flavonoids, tannins, saponosides, coumarins, and alkaloids would justify the choice of a botanical family or specific plant parts for the treatment of a category of diseases. It is necessary to develop conservation strategies for overused plant families to ensure sustainability for future generations.
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