This paper studies why, for a plurality of discrete entities, a non-count plural might be preferred over a count noun or a non-count singular. Building partly on Wierzbicka (1985, 1988), it proposes two parameters: semantics, but also morphology. With lexical plurals, the items are construed as being of different kinds (vs. count nouns) and the focus is on the plurality of items rather than on a common purpose (vs. non-count singulars). For morphology, the notion of ‘attractor’ is proposed for some patterns which partly motivate the [±count] and number features. A collateral finding is that the plural of lexical plurals can be unstable: some nouns ending with -s undergo reanalysis as morphological plurals, while Latin plurals tend to be reanalysed as singulars. It is suggested that this trend confirms the semantic values of singular and plural numbers, as well as the influence of the morphological parameter on number and construal.
Un nom collectif est généralement défini comme un nom qui, au singulier, implique une pluralité de membres ; ainsi crew au sens d’équipage. Mais certains de ces noms peuvent également désigner des membres, lorsqu’ils sont employés comme pluriels non fléchis (ex. these crew) ; quelques-uns admettent même le dénombrement « un » (ex. one crew pour un membre d’équipage). La présente étude s’intéresse à ces emplois pluriels, peu étudiés à ce jour, et qui concernent également des noms indénombrables de supercatégories collectives (ex. (these) livestock). Après une description des données obtenues à partir de deux corpus d’anglais américain, l’article montre qu’il ne s’agit pas d’emplois collectifs ; ce que dénote le nom, ce sont des membres d’une classe (ex. pour crew, d’une catégorie professionnelle), et le fait que ces membres sont, dans le même temps, typiquement représentés comme faisant partie d’un groupe. Pour les noms originellement collectifs dénombrables, il y a changement de dénotation (d’un tout à des membres d’une catégorie socio-professionnelle) ; pour les noms qui dénotent des supercatégories collectives, l’emploi pluriel indique seulement plus grande saillance des unités qui composent l’ensemble. Dans les deux cas, les unités ont en commun d’être peu individualisées, car définies par leur appartenance à la classe, à partir d’une pluralité. Par conséquent, two police, par exemple, n’est pas toujours interchangeable avec two policemen. Se pose alors la question du terme qui peut nommer ces usages ; celui de « pluriel interne » est rejeté, au profit d’« agrégat ».
Bases linguistiques de l'émancipation : système anglais, système français Au sens où le terme désigne les rapports sociaux de sexe 1 , le « genre » est un objet politique qui se manifeste aussi dans la langue et le discours : les politiques de lutte contre les discriminations, notamment celles qui se fondent sur l'orientation sexuelle et le sexe biologique 2 , impliquent la lutte contre une sous-catégorie de discriminations, les discriminations linguistiques. Celles-ci, parce qu'elles permettent différencier les sexes (non seulement par les pronoms comme he / she en anglais ou il / elle en français, mais aussi dans certaines langues par les marques d'accord, l'opposition orale entre la présence ou l'absence d'une consonne finale ou à l'écrit la présence ou l'absence d'un 1. Il s'agit d'un emploi récent en français. « Catégorie sociale liée au sexe », dit Le Petit Robert 2016, qui le range sous le sens général « Ensemble d'êtres ou d'objets présentant des caractères communs ». Pour ce dictionnaire, le terme désignerait donc les membres sélectionnés par le système, mais nous ne trouvons pas d'emplois français nets en ce sens (des exemples comme « une femme qui n'était pas son genre » dans Proust, sont peut-être des métonymies). Au sens de « catégorie sociale liée au sexe », il est défini comme anglicisme. C'est sans doute en raison de cet emprunt à l'anglais gender, et des résistances que le terme a suscité en France à partir des années 1980, que cette acception de « genre » est absente du dictionnaire en ligne du Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL). Sur l'évolution sémantique de genre en français et en anglais, voir Arrivé, 2008, p. 152-155. Sur l'histoire des usages contemporains du mot dans le discours féministe (1970-2010), voir Chevalier et Planté, 2014, p. 14-16. 2. L'article 1 de la loi n o 2008-496 du 27 mai 2008 modifié par la loi n o 2816-1547 du 18 novembre 2016, art. 86 définit ainsi la discrimination : « Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son origine, de son sexe, de sa situation de famille, de sa grossesse, de son apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son patronyme, de son lieu de résidence, de son état de santé, de sa perte d'autonomie, de son handicap, de ses caractéristiques génétiques, de ses moeurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable ». À noter que la loi française distingue entre sexe, orientation sexuelle et identité de genre.
Languages tend to exhibit different treatments of the entities of the extralinguistic world, with phrases that denote human beings (or more generally animates) at the top and phrases that denote inanimates at the bottom. This ranking is known as the Animacy Hierarchy. Croft (2003: 128) terms it one of the 'best known grammatical hierarchies', and the notion is so crucially important that it has made its way into the Concise Oxford Dictionary of Linguistics (Matthews 2007) or the Oxford English Dictionary (2017). 'Animacy' is not to be understood just in its everyday sense, as 'endowed with life, living, alive' (OED 2017); the Animacy Hierarchy further isolates a 'human' category, reflecting an anthropocentric filter on conceptualisation. This is obvious, for instance, in the gender system of standard English. First, while humans (especially adults) are referred to as he or she when their sex is known, a statistical analysis shows that animals have a nearly 20% chance of being referred to as it when the antecedent noun phrase specifies their sex, regardless of whether the anaphor is far from the antecedent or in the same clause (Gardelle 2013). This is evidence of a filter for humans alone. Secondly, the issue of sexism in the use of purportedly sex-neutral he only targets references to humans, not animals: he for the average American or with the antecedent 'your child' in non-specific contexts is viewed as problematic, but it does not come under any criticism when used for the non-specific raccoon (e.g. you cannot have a meaningful conversation with a raccoon, although he may occasionally nod 1 ) (Gardelle 2015, Chevalier et al. 2017. The implicatures of this human-based filter are well summed up by Yamamoto (1999: 1): 'The concept of 'animacy' can be regarded as some kind of assumed cognitive scale extending from human through animal to inanimate.' 1 'How to outsmart a raccoon Okay, let's start from the beginning on this one. Everyone says raccoons are smart, but that isn't true. With the possible exception of Uncle Bob, every human being you've ever met is smarter than the smartest raccoon that's ever been. A raccoon can't count to ten, at least not out loud, and you can't have a meaningful conversation with a raccoon, although he may occasionally nod in a way that implies he understands and agrees with your position on protectionism and its effect on international trade. Raccoons are focused and persistent […]' (Smith 2010: 200)
Ce document a été généré automatiquement le 23 septembre 2020. Tous droits réservés La gestion de l'anaphore en discours : complexités et enjeux
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