L'objectif de ce papier est de vérifier si les pays de l'UEMOA ont atteint le seuil critique d'offre de noix de cajou où la demande extérieure de ce produit serait une contrainte. Le modèle de Thirlwall (1979) est utilisé avec des données allant de 1980 à 2016. Les résultats révèlent, entre autres, que: (i) le seuil critique de croissance de l'offre de cajou dans l'UEMOA est supérieur à l'offre observée, (ii) les pays de l'UEMOA offrent seulement 58% de leur seuil critique en matière de noix de cajou, (iii) la demande extérieure de noix de cajou n'est pas une contrainte. La stratégie de development de la filière cajou ne sera donc pas celle préconisée par la théorie de la croissance contrainte par l'équilibre extérieur. 1 | INTRODUCTION Plusieurs points de vue se sont succédés au fil des années sur la croissance économique et ses déterminants. Si pour les uns, la croissance trouve son origine dans la disponibilité et la qualité des facteurs de production avec un accent sur le rôle clé du progrès technique et de l'offre, pour d'autres par contre, l'élément principal déterminant la croissance est la demande. Même si les partisans de la croissance endogène avancent que le commerce international peut avoir un rôle important dans la croissance économique de long terme (Rivera-Batiz & Romer, 1991a; 1991b; Grossman & Helpman, 1991), ce rôle ne peut être possible que via l'amélioration du processus de production. Ce papier s'intéresse au rôle de la demande extérieure pour quatre raisons. Premièrement, le succès relatif de la stratégie de développement axée sur la demande extérieure par la promotion des exportations de certains pays de l'Asie a remis au goût du jour le rôle important de la demande globale pour la croissance à long terme (Diarra, 2014). Deuxièmement, la demande étrangère agit positivement sur l'output final en raison du fait qu'elle influence les capacités de production en termes de capital et de travail (Setterfield, 2003). Troisièmement, à long terme, il y a un lien étroit entre le taux de croissance de l'output et le rapport entre le taux de croissance des exportations et l'élasticitérevenu de la demande nationale d'importation (Thirlwall, 1979). Quatrièmement, le papier s'intéresse à la demande extérieure en raison de la faiblesse des demandes domestiques des noix de cajou dans l'UEMOA. La demande est représentée par les exportations de chaque pays. Ces exportations en effet, sont demandées en grande partie par des pays hors UEMOA et même hors Afrique, les importations intra-UEMOA étant très faibles. La principale question que le papier se pose est la suivante: la demande extérieure de noix de Cajou est-elle une contrainte à l'accroissement de l'offre de ce produit dans de l'UEMOA?
PurposeThe paper analyzes the response of agricultural value added to credit and real interest rate shocks in the West African Economic and Monetary Union (WAEMU) and make a short-term comparative effect analysis of credit granted to the agricultural sector on agricultural value added among member countries.Design/methodology/approachFirst, in order to estimate impulse response functions (IRFs) and study shocks, a panel VAR model is used. Second the paper uses an autoregressive distributed lag (ARDL) model with the associated error correction model to make a comparative analysis of the effect of agricultural credit on agricultural value added in the WAEMU.FindingsResults shows that: (1) credit stimulates agricultural value added only in the medium and long term; (2) in the case of WAEMU, credit only becomes a means of lifting the constraint of capital underutilization after three years; (3) short-term credit granted to agriculture in WAEMU has a weak and differentiated effect on agricultural value added from one country to another.Originality/valueThe originality of this paper is that it makes the link between macroeconomics and agriculture. It shows how the monetary instrument can be manipulated to improve the performance of agriculture. Actually, in WAEMU, the financing of agriculture is provided by the market. This paper proposes a new approach which is direct financing. The paper offers possibilities for the coordination of agricultural policies in the WAEMU.
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