La région métropolitaine de recensement de Chicoutimi-Jonquière est située au centre géographique de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et constitue l'un des territoires les plus urbanisés au Québec. À partir des données de 1991 du recensement de la population canadienne, l'étude propose une vision synthèse de la structure sociorésidentielle saguenéenne dégagée au moyen des méthodes de l'écologie sociale. Les résultats font ressortir d'importantes disparités entre la composition sociale des différents quartiers des trois villes principales et mettent en évidence des oppositions assez marquées entre les municipalités périurbaines et urbaines du territoire. Le repérage de trois zones socio-économiques et de huit aires sociales distinctes, de même que la description détaillée de chacune d'entre elles, ajoutent à la compréhension des inégalités sociales. Enfin, les auteurs se questionnent sur la dynamique de l'apparition de telles inégalités dans le contexte de l'homogénéité ethnoculturelle qui caractérise la population saguenéenne, notamment en faisant ressortir certains faits historiques à propos du mode d'appropriation du territoire.The census metropolitan area of Chicoutimi-Jonquière, located at the geographical center of the Saguenay-Lac-Saint-Jean region, is one of most urbanized areas in Québec. Using data from the 1991 Census of Canada and a factorial ecology approach, this study reveals important disparities in the Saguenay's residential and social structure. For the three most populated cities, the classic opposition between core and periphery can be observed. Mapping and detailed descriptions of three socio-economic zones and eight social areas facilitate comprehension of social inequalities. Finally, the authors reflect upon the reasons underlying the emergence of these inequalities in light of the homogeneity of the population
Les rois rodolphiens du royaume de Bourgogne se considéraient-ils comme les authentiques héritiers de Gondebaud et Sigismond ? Pour n'être jamais véritablement posée en ces termes, cette question est toutefois incontournable pour tous les historiens des rois rodolphiens, dès lors qu'ils les définissent comme des « rois du royaume de Bourgogne ». En utilisant pour définir ce royaume le terme de « Bourgogne », qui constitue avec « Burgondie » l'une des deux traductions françaises du latin Burgundia, les historiens le situent en effet dans l'héritage de l'ancien royaume burgonde, mais aussi dans celui du Teilreich mérovingien de Gontran que les historiens qualifient habituellement de « royaume mérovingien de Bourgogne », ou encore dans le sillon des rois bosonides que les sources qualifient aussi parfois comme de rois de la Burgundia. En ce sens, la définition du royaume rodolphien comme un « royaume de Bourgogne » tend à affirmer l'existence d'une même tradition régalienne qui relierait Gondebaud à Rodolphe III en passant par Gontran et Louis l'Aveugle. L'analyse historiographique permet de constater que si les érudits de la Renaissance ont pu se plaire à situer, de manière toutefois assez vague, les souverains rodolphiens dans la continuité des rois des Burgondes 1 , cette conception ne prit toutefois sa pleine force qu'au XVIII e siècle, lorsque les historiens commencèrent à concevoir l'histoire des terres bourguignonnes en termes de succession d'une série de « royaumes de Bourgogne ». Cette vision trouve en effet ses origines dans l'Histoire du second royaume de Bourgogne, du comté de Bourgogne sous les rois Carlovingiens, des III e et IV e royaumes de Bourgogne et des comtes de Bourgogne, Montbéliard et Neufchâtel, que François-Igance Dunod de Charnage publia en 1737 à Dijon. Soucieux d'écrire une histoire de la Franche-Comté, à la manière des histoires provinciales françaises, Dunod de Charnage avait souhaité l'enraciner dans ses origines celtiques, ce qui ne lui était possible qu'en insérant entre la Gaule et le comté de Bourgogne, « les monarchies dont il a fait partie en différens tems 2 ». A la différence de son prédécesseur Loys Gollut 3 , qui s'était plu à la fin du XVI e siècle à énumérer les rois de Bourgogne de Gundioc à Rodolphe III, comme s'il s'était agi d'une même maison royale, Dunod de Charnage s'était attaché, avec plus de sens historique, à distinguer quatre royaumes de Bourgogne, successivement fondés par Gundioc et Hilpéric, Gontran, Boson et Rodolphe. 1 V. en particulier A. DELBENE, De regno Burgundiae Transjuranae et Arelatis libri tres, Lyon, 1602.
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