Études de communication langages, information, médiations 35 | 2010 Pratiques informationnelles : Questions de modèles et de méthodes De la recherche de l'information aux pratiques informationnelles
Cet article vise à mettre en lumière de quelle manière les écrits académiques abordent les personnes défavorisées dans leur rapport à l’information au sein d’une société dominée par le numérique. Le segment socio-économique des personnes défavorisées ou économiquement modestes est considéré, dans une hypothèse développée par la chercheuse américaine E. Chatman dans les années 90 à 2000, comme « info-pauvre », (information poor) . L’info-pauvre montre un rapport différent à l’information pouvant être lié à la pauvreté économique mais, au-delà, déterminé par l’appartenance à une communauté culturelle ne pouvant partager les manières de s’informer du plus grand nombre. Nos travaux ont pour ambition de tester cette hypothèse en étudiant les modes d’information des personnes relativement pauvres.
Le nombre de pages sur l'Internet augmente chaque jour. Les moteurs et agents de recherche actuels ont encore besoin d'intelligence pour fournir des réponses plus précises. De récentes études (Spink et al, 2000) ont montré un décalage entre les demandes formulées par les usagers et les possibilités des moteurs. Les usagers expriment leurs besoins à un niveau très générique (un ou deux mots), aboutissant souvent à des surcharges d'information. De plus, les réponses obtenues ne sont guère organisées. Dans le cas du moteur de recherche Altavista (Silverstein, 1998), 85 % des usagers se contentent des dix premiers résultats fournis sur la première page et 78 % des requêtes ne sont pas modifiées pour les améliorer. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que les outils mis à la disposition de l'usager final pour explorer le nombre élevé de réponses sont insuffisants et inadaptés. Une des solutions au problème de surcharge d'information consiste à organiser dynamiquement l'ensemble de résultats trouvés en thèmes (catégories). Ainsi l'utilisateur navigue-t-il rapidement dans les résultats de sa requête. Différentes techniques de classification (hiérarchique et non-hiérarchiques) de documents allant de l'utilisation du modèle vectoriel pour la clustérisation jusqu'aux récentes méthodes se basent sur le formalisme neuronal des cartes auto-adaptatives de Kohonen.
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