En 2007 et en 2008, le premier ministre du Québec a appliqué le principe de la parité femmes-hommes lors de la constitution de son Conseil des ministres. Cette initiative a incité l’auteure à examiner la composition du Cabinet québécois dans une perspective d’analyse comparée entre les sexes. L’auteure constate d’abord qu’il n’est pas exceptionnel d’observer une plus grande proportion de femmes nommées ministres que de femmes élues députées. Puis, un examen des caractéristiques sociodémographiques et de l’expérience politique des ministres québécois depuis 1970 révèle que les femmes et les hommes affichent des profils similaires, mais que les premières bénéficient d’un accès plus rapide aux fonctions exécutives.
Cet article dresse le profil sociodémographique des députés de l’Assemblée nationale du Québec élus lors des élections générales de 2003, 2007 et 2008. L’analyse porte sur la (non)représentativité des dirigeants politiques, leur hétérogénéité en fonction des clivages partisans et sur l’accentuation de la sélection sociale au Conseil exécutif. Il en ressort que les députés québécois ne sont pas représentatifs de la population du point de vue de leurs caractéristiques sociodémographiques, que le profil des députés de l’Action démocratique du Québec (ADQ) se démarque nettement de celui de leurs adversaires et que le processus de sélection ministériel a bénéficié à certains groupes, soit les femmes et les jeunes.
Résumé Cet article porte sur la « démocratie sociale », un concept qui ressort avec force dans notre recherche sur les représentations sociales sur la démocratie. Nous avons interviewé 110 personnes ayant accès à l’espace public dans le but de saisir leur compréhension de la démocratie, de ses diverses dimensions et des principaux enjeux qui l’affectent. La démocratie sociale, ou démocratie comme état de société, s’oppose à la démocratie institutionnelle (pratiques politiques institutionnelles et État de droit) à l’égard de laquelle les critiques abondent. La démocratie sociale comporte deux volets : d’une part, l’insistance sur l’effervescence et la réflexivité qui s’incarnent dans l’organisation collective et dans le débat et la communication et, d’autre part, l’assimilation de la démocratie au conflit qui est pensé en termes de normalité et de processus. Cependant, la démocratie sociale a besoin d’un acteur, le citoyen, qui, comme le montrent les travaux en sciences sociales depuis des décennies, ne répond pas à l’appel de la construction de la démocratie.
Tous droits réservés © Société québécoise de science politique, 2016Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de
Cet article porte sur la « démocratie sociale », un concept qui ressort avec force dans notre recherche sur les représentations sociales sur la démocratie. Nous avons interviewé 110 personnes ayant accès à l’espace public dans le but de saisir leur compréhension de la démocratie, de ses diverses dimensions et des principaux enjeux qui l’affectent. La démocratie sociale, ou démocratie comme état de société, s’oppose à la démocratie institutionnelle (pratiques politiques institutionnelles et État de droit) à l’égard de laquelle les critiques abondent. La démocratie sociale comporte deux volets : d’une part, l’insistance sur l’effervescence et la réflexivité qui s’incarnent dans l’organisation collective et dans le débat et la communication et, d’autre part, l’assimilation de la démocratie au conflit qui est pensé en termes de normalité et de processus. Cependant, la démocratie sociale a besoin d’un acteur, le citoyen, qui, comme le montrent les travaux en sciences sociales depuis des décennies, ne répond pas à l’appel de la construction de la démocratie.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2025 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.