This article looks at events featuring authors of social science publications held at a bookshop in a large French city. Study of the organization and the system of author events, combined with a series of interviews with attendees, sheds light on a local social science cultural offering and reveals the ongoing transformation of bookshops’ role as cultural intermediaries. The bookshop carries out a form of hybrid consecration, between the university and the general public, and uses these events as a tool to maintain its symbolic capital in a close relationship with the academic world.
Cet article s’intéresse aux « rencontres » d’auteur·rice·s d’ouvrages en sciences sociales organisées dans une librairie d’une grande métropole française. L’étude de la programmation et du dispositif, conjuguée à une série d’entretiens avec des visiteur·se·s, fait émerger les logiques d’une offre culturelle locale de sciences sociales révélatrice de la transformation de l’activité d’intermédiation culturelle des librairies. La librairie joue comme une instance de consécration hybride, à l’interface entre l’Université et le grand public, et trouve dans les rencontres un levier pour entretenir son capital symbolique, dans une relation étroite avec le monde universitaire.
Cet article porte sur la principale agence française de production de flashs d’informations radiophoniques diffusés sur l’ensemble du territoire. La perspective retenue articule sociologie du journalisme et sociologie du travail, dans le but d’analyser les relations entre les activités concrètes des journalistes et les conditions d’acceptabilité des modalités d’exercice de leur travail. L’observation des pratiques, comme le retour des journalistes sur leur quotidien, montre en effet l’écart entre le travail réalisé et l’idéal journalistique que beaucoup peuvent encore partager. Effectuée sous la pression du temps, la fabrique des flashs d’information donne à voir un processus taylorisé, individualisé et cantonné à la reprise circulaire d’informations trouvées ailleurs. Les façons dont les journalistes s’accommodent de ce cadre de travail éclairent les effets différenciés des trajectoires dominées au sein des filières de formation journalistique, des avancements variés dans la carrière ou encore de la précarisation du marché du travail journalistique. Outre son apport pour la recherche sur l’univers radiophonique encore peu développée, l’étude de cette agence permet ainsi d’éclairer des dynamiques structurelles qui touchent aux façons de faire du journalisme mais aussi aux manières d’en traverser les expériences professionnelles.
Cet article s’intéresse à la façon dont les médias peuvent contribuer à la formation de représentations, de pratiques et d’identifications non hétérosexuelles, en les analysant en termes de socialisation de renforcement. Il s’agit de saisir, de manière empirique, deux dimensions de ces processus de renforcement par les médias, d’abord dans la dynamique des trajectoires, en se concentrant sur l’entrée dans l’homosexualité, puis dans l’emboîtement avec les processus de socialisation par les pairs qui partagent l’expérience d’une sexualité minorisée. Il s’appuie sur une cinquantaine d’entretiens biographiques, sur des observations participantes en associations LGBT+ qui permettent d’intégrer à l’analyse la dimension collective des appropriations médiatiques.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.