Background: Health care renunciation aims to identify unmet care needs that a health condition would have justified. This behavior appears to be more common in women than in men. The objective of this work was to analyze the determinants of the health care renunciation among women in the city of Abidjan. Subjects and Method: We carried out a cross-sectional study from March to May 2019 in Anonkoi-3, a peri-urban district of the municipality of Abobo, in the north of the city of Abidjan. Questionnaires served to collect informations. Bivariate analyzes and a multiple logistic regression were used to measure the association between the different types of renunciation and the characteristics of women. Dependant variable was healthcare renunciation. Independent variables were socio-demographic, economic, health status characteristics and reasons for renouncing to health care. Results: The population sample consisted of 423 women (with mean age= 32; SD= 12 years). The renunciation on consultations with the general practitioner concerned, 72.34% of women. Regarding consultation with the specialist, the ophthalmologist (25.05%), the dentist (21.99%), and the gynecologist (14.89%) were those mostly renounced by the women. After consultation, 31.2% of them renounced to pursuing other treatment. They most often renounced to buying drugs from conventional medicine (19.62%) and preferred to use street drugs and traditional drugs (87.71%). All things being equal, women aged 28 to 38 (OR= 2.45; 95% CI= 1.31 to 4.68; p= 0.013), artisans and traders (OR= 3.22; 95% CI= 1.48 to 7.38; p= 0.004) and those in trade learning (OR= 2.42; 95% CI= 1.12 to 5.49; p= 0.028) significantly renouncing more on health care. Conclusion:In addition to financial reasons, the renunciation on health care can be explained by individual and social behaviors specific to individuals.

Introduction : Le renoncement aux soins pour raisons financières est un indicateur de l’accessibilité économique aux soins. Objectif : L’objectif de ce travail était d’identifier les déterminants du renoncement aux soins pour raisons financières chez les femmes en zone périurbaine à Abidjan. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale, réalisée de mars à mai 2019, auprès des femmes de 18 ans et plus dans le quartier d’Anonkoi-3, au nord de la ville d’Abidjan. Les caractéristiques sociodémographiques, économiques, celles de l’état de santé et du renoncement aux soins ont été renseignées à partir d’un questionnaire. Les associations entre le renoncement aux soins pour raisons financières et chacune des caractéristiques étudiées ont été mesurées au moyen de modèles de régression logistiques au risque 5 %. Résultats : Les 423 femmes enquêtées avaient un âge médian de 28 ± 11 ans. Seules 30 % d’entre elles bénéficiaient d’une couverture maladie. Le taux de renoncement aux soins était de 59,1 %. Ce renoncement était plus marqué à l’achat de médicaments, pour les examens biologiques, les soins dentaires et les actes chirurgicaux. Le nombre de personnes à charge ( p  = 0,035), le jeune âge ( p  ≤ 0,035), le faible niveau d’instruction ( p  = 0,024), le faible niveau de revenus ( p  ≤ 0,004), l’absence de vie associative ( p  = 0,004) et la perception d’un mauvais état de santé ( p  = 0,021) ont été identifiés comme déterminants du renoncement aux soins pour raisons financières. Conclusion : L’autonomisation, l’alphabétisation, l’instruction sanitaire des femmes et l’adhésion à la couverture maladie universelle devraient contribuer à lever l’obstacle financier de l’accès aux soins des femmes.

Introduction : La détection de l’hypertension artérielle dans les pays africains varie de 15 à 40 %. Ainsi, plus de la moitié des personnes hypertendues ignorent leur état. En Côte d’Ivoire, très peu de travaux sur la détection de l’hypertension artérielle existent. But de l’étude : L’objectif était d’analyser la détection et le contrôle de l’hypertension artérielle en milieu périurbain ivoirien. Résultats : Trois cent soixante (360) participants ont été interrogés. Parmi eux, 47,8 % (172 participants) avaient leur pression artérielle mesurée au cours des douze derniers mois. Soixante-sept individus ont été classés comme hypertendus dont 30 avaient déjà été détectés (44,8 %). Le contrôle de l’hypertension artérielle était de 60 %. Des probabilités de détection plus élevées étaient associées à la pratique d’une activité physique (OR = 3,27 IC 95 % : 1,08-10,54). Conclusions : La détection de l’hypertension artérielle bien que relativement importante à Anonkoi 3 concernait moins de la moitié des hypertendus. D’où l’intérêt de sensibiliser les populations au dépistage systématique de l’hypertension artérielle.