Le concept d’enveloppe psychique, dont les développements avec la notion de Moi-peau est redevable aux travaux d’Anzieu, trouve un ancrage fécond dans la rencontre avec l’épreuve projective de Rorschach en particulier. Après la présentation de repères théoriques aux fondements des enveloppes psychiques et du Moi-peau, une première partie de l’article sera consacrée à une approche méthodologique visant la définition des observatoires des enveloppes psychiques au Rorschach, prototype historique des épreuves projectives, autour de trois pôles : le traitement du blanc, l’investissement de la symétrie et les scores Barrière et Pénétration. À partir de là, des prolongements en direction d’autres épreuves projectives (thématiques, jeu) seront présentés. Une seconde partie sera l’occasion d’illustrer les enjeux du repérage de la qualité des enveloppes psychiques et de leurs traductions projectives dans une clinique de l’adolescence marquée par ses inscriptions radicales.
Cet article présente les résultats d’une étude portant sur la fonction du rire et de l’humour à l’adolescence. Les données projectives de cinq adolescents non consultants, âgés de 13 à 18 ans, ont été récoltées avec la passation du Rorschach et du TAT. L’analyse qualitative des données a été menée dans la perspective de l’École de Paris, et l’humour et le rire, que nous appellerons dans cet article « émergences émotionnelles », ont été traités comme des indicateurs projectifs, témoins de ce qui s’est joué lors de la passation, dans la rencontre avec le matériel et le clinicien. Les résultats permettent de mettre en avant l’intrication de ces émergences dans des axes narcissiques et objectaux, mobilisés durant la période délicate de l’adolescence comme procédés défensifs et se déployant également dans le rapport à l’autre.
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