La boninite à olivine étudiée est une roche vitroporphyrique très peu altérée, riche en verre (56 %) fortement hydraté, dépourvue de feldspaths et caractérisée par l'abondance de pyroxènes pauvres en calcium. Elle présente une paragenèse précoce très magnésienne, constituée de microphénocristaux de chromite (0,23 %) très chromifère et peu titanifère et de phénocristaux d'olivine (3,5 %) transformée en smectite, de clinoenstatite (15,4 %) de composition peu variable En 89,5 Wo 0,5 et d'orthopyroxène En 87,5 Wo 1,7. L'orthopyroxène (14,9 %) continue à cristalliser en microphénocristaux en évoluant jusqu'à Fs 57,9 Wo 2,8. Il constitue une deuxième paragenèse plus évoluée avec des microphénocristaux d'augite (6,7 %) riche en fer ferrique et des microlites d'amphibole tschermakitique (3,1 %) et de maghémite alumineuse (0,46 %). Les maghémites alumineuses sont des minéraux connus par synthèse et trouvés dans un milieu naturel pour la première fois dans cette boninite.
La paragenèse précoce de cette boninite présente des analogies avec les paragenèses des harzburgites ophiolitiques ; les chromites des boninites se distinguent cependant par des teneurs plus élevées en fer ferrique. En fonction de ce dernier fait, de l'absence de plagioclase et de la présence d'augites riches en fer ferrique, de maghémites alumineuses, d'amphibole et d'un verre fortement hydraté, un milieu oxydé et sous forte pression d'eau paraît caractériser l'origine et l'évolution du magma générateur de la boninite étudiée.
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