L’expression « voix qui présente » permet d’envisager les différentes façons dont les films de l’époque de la généralisation du cinéma parlant ont pu continuer la tradition du bonimenteur dans les années 1930. L’analyse de séquences spécifiques amène à découvrir les méthodes d’introduction orale dans les films de cette époque. En incipit des films français, on retrouve des « voix de compère » humoristiques, reprenant la tradition du music-hall, des « voix dramatiques » créant du suspense, des « voix pédagogiques », au ton doctoral, et des « voix chantantes » grâce à leur accent ou à la musique. En établissant sa typologie, l’auteur fait un lien entre les films du début des années 1930 et les spectacles de scène des années antérieures à la guerre de 1914, puisque, dans les deux cas, il semble que la voix de présentation aide le spectateur à « entrer » dans l’oeuvre.The expression “voice that presents” makes it possible to think about the various ways in which films of the period when talking cinema became widespread may have continued the tradition of the film lecturer into the 1930s. Analysis of film sequences helps us to discover the ways in which orality was introduced to films of this period. At the beginning of French films we find humorous “announcer voices” in the music hall tradition, “dramatic voices” to create suspense, “pedagogical voices” with a professorial air, and “singing voices” by virtue of their intonation or accompanying music. Setting out this typology enables the author to establish a connection between films from the early 1930s and stage entertainment from before the war of 1914; in both cases, it appears that the presenting voice helped viewers “enter into” the work
Comment la profession des ingénieurs du son s’est-elle créée en France ? On constate que la formation s’est faite principalement sur le tas. La transmission s’est effectuée d’abord avec les anciens du laboratoire Gaumont (première institution à avoir travaillé régulièrement sur le son). Puis viennent les ingénieurs du son étrangers qui transmettent leur savoir lors de la généralisation du parlant. Le travail dans les studios de « dubbing » (doublage) et les liens entre les plateaux et les industries du disque, de la radio ou du téléphone expliquent aussi comment l’apprentissage a pu être fait pour les maîtres des micros. Nous envisageons enfin l’évolution du métier dans les années 1950 lorsque le matériel s’allège.
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