Objectifs : Évaluer les critères de choix de post-internat des internes inscrits au diplôme d’étude spécialisée (DES) de gynécologie-obstétrique (GO) et les mesures incitatives pouvant avoir un impact sur l’attractivité des maternités. Méthodes : Une enquête régionale par questionnaire anonyme et composé de quatre parties a été réalisé auprès des 39 internes lorrains de GO durant la période universitaire 2015-2016. Résultats : Le taux de réponse était de 89,7 %, avec une féminisation importante de la spécialité à 80 %. La quasi-totalité des internes désiraient effectuer un post-internat (97,1 %), 28,6 % souhaitaient être chef de clinique assistant (CCA) tout en restant dans une ville attractive (88,6 %). Au total, 51,4 % désiraient pratiquer l’obstétrique, 37,1 %, la chirurgie gynécologique et 11,4 %, l’assistance médicale à la procréation (AMP). Une carrière médicale en secteur hospitalier publique était souhaitée dans 82,8 % des cas. Pour les 31 internes pour qui le type de maternité était un critère de choix, 58,1 % désiraient travailler en maternité de type II, 32,2 % en type III et seulement 9,7 % en type I. Un poste à temps partagé entre deux structures était une possibilité envisageable pour 94,3 % des internes. La motivation évoquée par 42,4 % d’entre eux était l’accès à un travail et à un panel de pathologies plus diversifiées du fait d’une population plus vaste. Une carrière en cabinet de ville n’était envisagée que par 2,9 % des internes. Conclusion : Les internes de GO lorrains désiraient garder une pratique polyvalente avec une part prédominante de l’obstétrique, dans des maternités attractives, et ce en raison, d’une part, de leurs activités, leur plateau technique de qualité et leur sécurité et, d’autre part, de leur situation démographique. Cette tendance favorise la fermeture progressive des petites structures au profit des grands centres.