Le présent article a pour but de s’interroger sur le développement des dispositifs territorialisés d’insertion à partir du concept de partenariat. Ce dernier est mobilisé par l’action publique comme un instrument managérial. En effet, la territorialisation des politiques sociales a produit une forme d’institutionnalisation des acteurs locaux impliqués. À partir d’études diachroniques réalisées en Région de Bruxelles-Capitale, il nous semble que ce processus confisque le débat démocratique pour l’opérer sous un mode consensuel tout en faisant apparaître un système de concurrence entre le monde associatif « privé » de l’intervention sociale et le parapublic.
Les « nouvelles » formes d’intervention sociale s’attacheraient à renouveler le travail social pour traiter les problèmes sociaux posés par la question sociale. C’est dans ce cadre que vont se formuler les interventions sociales sur la base d’un référent qui est l’implication. Construite de moins en moins autour du modèle de participation et de plus en plus autour du modèle d’activation et de l’imposition de contreparties (conditionner l’octroi des allocations sociales à l’obligation d’un projet d’insertion), l’implication des usagers dans les programmes d’activation dissimule une recomposition de l’intervention sociale qui se traduit par l’instrumentalisation de la politique sociale et des ayants droit.
Résumé Dans cet article, nous essaierons d’une part, de mettre en évidence à la fois l’extraordinaire hétérogénéité du secteur de l’économie sociale et l’amalgame entre insertion et économie sociale. D’autre part, on tentera d’analyser les enjeux et les limites de l’économie sociale d’insertion. Cette analyse s’appuiera sur des dispositifs parapublics de l’économie sociale d’insertion en Belgique.
Partenaires essentiels de l’organisme public régional de placement des demandeurs d’emploi (Actiris), les missions locales consacrent une partie de leurs activités à la relation de sous-traitance par rapport à cet organisme public. Ainsi, elles se trouvent partie prenante d’une politique d’activation, initiée en 2004, des demandeurs d’emploi. En 2012, émerge une démarche collective dans laquelle se retrouvent neuf associations (avec des degrés d’implication variés), qui n’a pas effacé, au niveau de certaines directions des missions Locales, une approche très pragmatique (et moins glorieuse) de leurs relations respectives avec les pouvoirs subsidiants. Au risque de brouiller, aux yeux de leurs salariés, le message collectif qu’elles ont élaboré et qu’elles ont porté avec eux.
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