Les femmes chefs d’entreprise évoluant dans le monde des affaires sénégalais contribuent largement au développement économique et social en tant que pourvoyeuses d’emplois et gestionnaires d’entreprises créatrices de valeurs. Même si la plupart des entreprises qu’elles dirigent relèvent du secteur informel, nombreuses sont les femmes qui sont aujourd’hui à la tête d’entreprises modernes sous la forme des sociétés à capitaux (SARL ou SA) exerçant dans les trois principaux secteurs d’activités économiques (primaire, secondaire et tertiaire). Ces femmes arrivent à concilier leurs responsabilités domestiques, familiales et professionnelles (en tant que femme, épouse, mère et chef d’entreprise) pour diriger des entreprises performantes dans un environnement très concurrentiel. Ainsi est-on amené à se demander si elles avaient développé un modèle de management des entreprises, qui leur est propre. Les résultats de l’enquête exploratoire menée auprès des premières concernées montrent un nombre important de pratiques managériales propres aux femmes chefs d’entreprise qui portent les prémices d’un modèle féminin de management au Sénégal.
À l’instar de la plupart des pays de l’OCDE dans les années 2000, le Sénégal est en train de connaître des évolutions majeures sur le plan de l’enseignement supérieur. Le gouvernement de la République du Sénégal a mis en place un financement adossé aux résultats à travers des contrats de performance pluriannuels signés avec les universités publiques. Les étudiants (anciens et actuels) et les entreprises sont aussi sollicités pour contribuer au financement. Sur le plan de la gouvernance, d’un côté, l’Assemblée de l’université, instance interne de décision, est remplacée par le Conseil d’administration composé d’universitaires et de personnes extérieures représentant le monde de l’entreprise, les collectivités locales et la société civile, et choisies pour leurs compétences de gestionnaire et leur carnet d’adresses. Enfin, l’État restructure ses relations institutionnelles avec les universités publiques en mettant en place la Direction générale de l’enseignement supérieur et l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur.
La question de la gouvernance d’entreprise dans les pays en voie de développement reste encore largement sous-estimée. En effet, à cause du développement de leurs économies, les pays occidentaux, pour l’essentiel, les Etats-Unis d’Amérique et l’Angleterre en particulier, voient leurs critères utilisés pour évaluer les pratiques de gouvernance d’entreprise à travers le monde. Le présent article examine les pratiques de gouvernance dans les entreprises sénégalaises. Vingt (20) entretiens semi-directifs ont été effectués auprès des dirigeants d’entreprises sénégalaises et ont été traités selon l’analyse de discours thématique. En mettant en évidence l’existence de plusieurs types de dirigeants en fonction de leurs pratiques de gouvernance observées au Sénégal, les principaux résultats (les thèmes émergents) suggèrent, contre les idées reçues, que la mondialisation n’entraîne pas inexorablement la convergence vers un modèle universel unique de gouvernance dominé par les marchés financiers. En effet, il s’avère que les pratiques de gouvernance d’entreprise sont contingentes aux représentations sociales des dirigeants d’entreprises. L’étude montre aussi que la confiance accordée au dirigeant réduit la mise en œuvre de mécanismes contraignants de gouvernance et augmente son pouvoir discrétionnaire.
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