Les auteurs procèdent à l'autopsie d'une centaine de bovidés et suidés sauvages et identifient 47 espèces d'helminthes dont 26 spécifiques et 21 communes aux artiodactyles sauvages et domestiques (dont 13 très courantes, à large dispersion et fortement implantées dans le pays). Au Tchad et en R.C.A., les Artiodactyles sauvages ne paraissent pas - pour l'instant - représenter un danger certain pour les bovins, ovins, caprins ou camelins qui vivent à leur contact. Cependant, dans quelques cas - au demeurant limités - leur rôle ne doit pas être sous-estimé. Les auteurs signalent, en outre, que la Faune parasitaire des Bovidés et Suidés sauvages du bassin du Chari-Logone ne diffère pas fondamentalement de celle des bassins du Nil ou du Congo et de celle des pays d'Afrique de l'Est ou d'Afrique du Sud. L'action pathogène de ces Helminthes et l'importance des Associations parasitaires sont également envisagées

L'auteur rapporte trois observations de botulisme animal ayant pour origine l'absorption d'une eau d'abreuvement contaminée par des cadavres de petits mammifères. Une hypothèse concernant l'origine de l'épizootie observée depuis 1959 dans le Ferlo est formulée

A la suite de la consommation de drêches de brasserie conservées dans de mauvaises conditions, une enzootie de botulisme est apparue dans une porcherie de la banlieue de Dakar. La souche de Clostridium botulinum isolée du foie d'un cadavre frais s'est révélée appartenir au type C beta. Sa toxicité relativement faible est de l'ordre de 0,0001 ml pour la souris. Son action sur la gélatine et le glucose est différente de celle de la souche isolée dans le botulisme des ruminants et des équidés du nord du Sénégal. Lorsque les drêches ont été retirées de la ration, les animaux encore malades ont guéri sans qu'aucun traitement ait été prescrit. Cette observation de botulisme porcin constitue le premier cas signalé dans l'Afrique Noire francophone

Cent quatre-vingt une souches de Brucella d'origine bovine, isolées au Sénégal, de 1976 à 1978, ont été identifiées par l'ensemble des épreuves recommandées par le sous-Comité de la Taxonomie de ce genre bactérien. Leurs caractères sont, pour l'essentiel, conformes à la définition de l'espèce Brucella abortus au sein de laquelle 180 souches appartiennent au biotype 3 et une au biotype 1. Deux caractères inhabituels pour cette espèce distinguent toutefois les souches sénégalaises: leur réponse négative - à une exception près - à l'épreuve de l'oxydase et leur profil moyen d'oxydation métabolique modifié au niveau de 4 des substrats conventionnels (L-asparagine, L-arabinose, D-galactose et D-xylose). Ces deux caractères originaux sont discutés d'un double point de vue, épidémiologique et taxonomique

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