Introduction.-En conséquence de la pandémie de COVID-19 en France, toute activité chirurgicale non urgente a dû être annulée à partir du 12 mars 2020. Afin d'anticiper la reprise des interventions décalées, une quantification de la réduction d'activité est nécessaire. L'objectif de l'étude était d'évaluer comparativement à 2019 la réduction d'activité chirurgicale urologique adulte pendant la pandémie de COVID-19. Matériel et méthodes.-Nous avons comparé le nombre d'interventions urologiques pratiquées dans les 8 services universitaires d'urologie de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sur deux périodes comparables (14-29 mars 2019 et 12-27 mars 2020) à l'aide du logiciel de planification opératoire et du PMSI partagé par ces centres. L'intitulé d'intervention et le type de chirurgie ont été collectés et regroupées en 16 catégories. Résultats.-Une baisse de l'activité globale à l'AP-HP en urologie de 55 % entre 2019 et 2020 (995 et 444 interventions respectivement) a été constatée sur les 8 services. L'activité oncologique et les urgences ont diminué de 31 % et 44 %. L'activité de transplantation rénale, la chirurgie fonctionnelle et andrologique ont subi les plus fortes baisses d'activité par les interventions non oncologiques (−92 %, −85 % et −81 %, respectivement). Environ 1033 heures d'intervention devront être reprogrammées pour rattraper le programme opératoire annulé. Conclusion.-Le confinement et le report des interventions chirurgicales « non urgentes » ont entraîné une diminution drastique de l'activité chirurgicale au sein de l'AP-HP. Pendant cette période, les urologues ont été sollicités pour d'autres tâches mais doivent désormais s'atteler à organiser la période de reprise d'activité pour éviter une crise organisationnelle en urologique. Niveau de preuve.-3.
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