International audienceIn the early days of iron metallurgy in Western Europe, the most widespread type of 'trade iron' (semi-product) was bipyramidal in shape. Although they are frequently found, little is known about how they were manufactured and circulated, or even about their age. An interdisciplinary approach was applied to the Durrenentzen deposit (Haut-Rhin, France), the third-largest in Europe in terms of artefact quantities, in an attempt to reconstruct the technological, social and economic context that caused them to be abandoned. A morphometric study of the 51 iron bars revealed a high degree of homogeneity, despite variations in detail. Four objects were selected for archaeometric studies. Metallographic analyses show internal differences (quality of the material, nature of the alloys and manufacturing techniques). Chemical analyses also showed different provenances. Finally, radiocarbon analyses of the carbon in steel (iron/carbon alloy) linked this deposit to the early Iron Age. This study provided the first benchmark for more general research, significantly changing perceptions of the economics of iron at the beginning of the Iron Age
Durant les premiers temps de la métallurgie du fer en Europe occidentale, le type de demi-produit le plus répandu est de forme bipyramidée. Bien que plus d'un millier de pièces soit connu, leurs conditions de fabrication et de circulation et même leur datation restent mal appréhendées Une approche interdisciplinaire a ainsi été appliquée au dépôt de demi-produits bipyramidés de Durrenentzen (Haut-Rhin), le troisième en Europe par son importance numérique, afin de reconstituer le contexte technologique, social et économique qui a conduit à son abandon. L’étude morphométrique des cinquante-et-un bipyramidés révèle une grande homogénéité globale du lot malgré des variations de détail. Quatre objets ont été sélectionnés pour études archéométriques. Les analyses métallographiques mettent en évidence des différences internes significatives en ce qui concerne la qualité des matériaux, la nature de l’alliage et les techniques de fabrication. Les analyses chimiques révèlent également des signatures différenciées. Enfin, des analyses radiocarbones réalisées sur le carbone contenu dans les aciers permettent de rattacher ce lot au premier âge du Fer. Les résultats de l’étude de ce dépôt exceptionnel permettent ainsi d’implanter le premier jalon d’une analyse plus générale modifiant significativement la perception de l’économie du fer au premier âge de Fer.
Dans l'est de la France, des programmes de recherche mis en oeuvre à partir du milieu des années 1980 ont abouti à la cartographie de plus de 1 000 sites miniers et sidérurgiques anciens, répa'rtis inégalement sur les trois régions administratives de Bourgogne, Lorraine et Franche-Comté. Il s'agit du plus vaste espace géographique en Europe occidentale sur lequel a été développée une problématique spécifique associant étroitement deux aspects complémentaires : d'une part, l'établissement d'une carte des sites d'extraction minière et de transformation métallurgiques antérieurs au développement du haut fourneau ; d'autre part, le traitement archéométrique des données recueillies sur le terrain, pour définir la nature et la place des sites dans le contexte géographique et historique de chaque période étudiée. Les données acquises permettent désormais de brosser un premier bilan historique de l'organisation et de l'évolution de la sidérurgie ancienne dans l'est de la Gaule, au moins depuis la fin de l'âge du Fer jusqu'au haut Moyen Age.
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