Cet article a pour objectif d’étudier dans quelles conditions la proximité spatiale entre galeries d’art est susceptible de déboucher sur des coopérations. L’hypothèse que nous cherchons à tester est que les proximités spatiale et cognitive doivent s’accompagner d’une proximité de valeurs pour que naissent des stratégies collaboratives. L’économie des proximités constitue le corpus théorique principal sur lequel nous nous appuyons. Une double enquête, quantitative, à partir des données de la Maison des artistes, et qualitative, à partir d’entretiens semi-directifs réalisés auprès des acteurs de l’art actuel dans cinq métropoles françaises, nous permet de constater que les galeries d’art sont extrêmement concentrées sur le territoire français sans que cette proximité spatiale ne se traduise nécessairement par des stratégies coopératives, alors même qu’elles partagent le même métier et savoir-faire (proximité cognitive). Nous mettons en évidence l’existence de différents réseaux de l’art actuel au sein d’un même espace géographique. Nous montrons que ces réseaux se différencient principalement par le fait qu’ils ne partagent pas les mêmes critères d’appréciation de la qualité des oeuvres (conventions de qualité artistique).
R ésumé L’analyse de l’activité économique des diffuseurs d’art actuel s’appuie sur les déclarations de rémunération et de ventes d’œuvres d’art d’artistes français effectuées par les diffuseurs auprès de la Maison des artistes, organisme gestionnaire des contributions au régime de sécurité sociale des artistes. L’examen du chiffre d’affaires, corrélé à la forme juridique du diffuseur, à l’ancienneté de la structure, à sa localisation géographique et aux liens entretenus avec les artistes qu’elle diffuse, permet de caractériser l’activité de diffusion et de dresser des profils distincts. L’analyse révèle également la concentration de l’activité de diffusion au sein des galeries d’art parisiennes, plus importantes en nombre et en taille économique, et la caractérise.
Quels sont les principaux canaux de valorisation et de diffusion de la création contemporaine en région ? Cinq agglomérations, Le Havre, Rouen 1 , Montpellier, Lyon et Nantes, ont été choisies afin d'obtenir un panorama des modes de valorisation et de diffusion. La métropole lyonnaise est la seule qui semble avoir réussi à faire émerger un véritable marché de l'art contemporain au-delà de Paris. Montpellier et Nantes sont deux villes de taille semblable, bénéficiant d'une forte image culturelle sans que celle-ci ne soit due à l'art contemporain. Le Havre et Rouen se distinguent par leur proximité géographique vis-àvis de la capitale dont elles semblent subir la concurrence. Au sein de chaque agglomération, l'activité artistique s'organise autour de deux pôles : un pôle insti-* Muriel DE VRIÈSE, Centre d'étude et de recherche en économie et gestion logistique (Cerene), Université du Havre. Bénédicte MARTIN, Cerene, Université du Havre. Corinne MELIN, École supérieure des beaux-arts (Esba), Valenciennes. Nathalie MOUREAU, Laboratoire montpelliérain d'économie théorique et appliquée (Lameta), Université de Montpellier. Dominique SAGOT-DUVAUROUX, Groupe de recherche angevin en économie et management (Granem), Université d'Angers. 1. Ces deux agglomérations ont été regroupées dans cette étude. Diffusion et valorisation de l'art actuel en région
À partir des années 70, en Europe, des expérimentations appelées friches culturelles ont vu le jour, répondant au défi urbain de créer sur l’existant. Ces dernières sont liées à l’action des milieux artistiques et de la société civile qui portent des projets de requalification par l’art et la culture sur des espaces à l’abandon. Dans la dynamique des premières innovations menées en Europe du Nord-Ouest, la Normandie s’est engagée dans des projets de mise en valeur du patrimoine urbain plutôt que dans sa destruction. Un zoom sur trois sites permet de comprendre que reconvertir, c’est s’inscrire dans le temps, en fabriquant une hybridation entre l’ancien usage du lieu et l’usage contemporain. Reconvertir, c’est aussi s’inscrire dans un territoire, en conduisant un acte politique dans la cité. Reconvertir, c’est encore et surtout une aventure humaine, celle d’un groupe d’individus engagés pour qu’un projet voie le jour.
Cet article propose une analyse économique, jusqu’alors inexistante, des réhabilitations de friches industrielles en lieux culturels : sur quels types de ressources ces réhabilitations s’appuient-elles pour voir le jour ? Que produisent les structures une fois réhabilitées ? Pour quels types d’usagers ? Quelles justifications théoriques légitiment les financements publics de leur production ? Pour répondre à ces questions, nous nous appuyons sur l’étude de 11 cas européens de réhabilitation de friches en lieux culturels. Classification JEL : H41, L31, Z18.
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