Introduction.-Plusieurs débats scientifiques et politiques contemporains insistent sur l'importance de ne plus concevoir l'autisme comme une forme de psychose. Toutefois, de nombreux cliniciens et chercheurs identifient des chevauchements symptomatiques entre le spectre de la schizophrénie et le spectre de l'autisme. C'est particulièrement le cas pour l'autisme Asperger chez l'adulte et des formes dites atténuées de schizophrénie. Méthode.-Nous exposons ces difficultés diagnostiques à partir de l'étude qualitative, projective et psychométrique d'Etienne, un jeune homme ayant des troubles de la communication sociale et certaines conduites excentriques. Résultats.-La passation du Questionnaire de la personnalité schizotypique et de l'Adult Asperger Assessment montre qu'Etienne se qualifie pour les deux diagnostics de schizotypie et d'autisme Asperger. Une analyse clinique, associée à la passation de l'épreuve projective du test de Rorschach, nous amène à faire l'hypothèse d'une « structure autistique » sous-jacente. L'analyse porte notamment sur le rapport au langage et au double entretenus par Etienne, qui viennent éclairer les difficultés dont il a pris conscience. Discussion.-La clinique structurale semble une alternative pertinente lorsque la clinique spectrale, centrée sur les manifestations comportementales, ne parvient pas à discerner suffisamment les fonctions des symptômes. L'articulation entre approches psychométrique, projective et clinique reste néanmoins à parfaire auprès d'une cohorte plus importante. Conclusion.-La confusion diagnostique entre autisme et psychose a été renforcée par les approches quasidimensionnelles adoptées récemment dans les grandes nosographies internationales. Une clinique différentielle plus fine semble possible, en s'intéressant aux difficultés et aux solutions associées à un fonctionnement autistique.
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The present article first theoretically defines the term “resilience” from the clinical psychoanalytic standpoint, in view of differentiating normal development from pathological development following trauma. It then formalize two essential processes underlying resilience: mentalization and the ability to identify a developmental tutor . We studied two Romanian 12-year-old twin girls who exhibit opposing adaptations following multiple, cumulative traumas (premature birth, early severe deficiencies, parental maltreatment, parental abdication and abandonment). The study is a projective clinical study that uses a pluridimensional methodology (interviews, storytelling test, Rorschach test, and house-drawing test). The clinical data obtained clearly demonstrate the importance of two major axes in accounting for resilience or maladjustment in the face of trauma.
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