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L'expression « culture du risque » est très présente dans le discours des acteurs français de la prévention des catastrophes et de la gestion de crise. Le glossaire du portail Géorisque, labellisé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, la définit comme :« la connaissance par tous les acteurs (élus, techniciens, citoyens, etc.) des phénomènes naturels et l'appréhension de la vulnérabilité. L'information des populations, et ceci dès le plus jeune âge, est le moteur essentiel pour faire progresser la culture du risque. Celle-ci doit permettre d'acquérir des règles de conduite et des réflexes, mais aussi de débattre collectivement des pratiques, des positionnements, des enjeux, etc. Développer la culture du risque, c'est améliorer l'efficacité de la prévention et de la protection. En faisant émerger toute une série de comportements adaptés lorsqu'un événement majeur survient, la culture du risque permet une meilleure gestion du risque » (portail www.georisques.gouv.fr, consulté en octobre 2019).Cette définition du portail Géorisque agrège un ensemble de notions proches mais distinctes (connaissance du danger, règles de conduites, comportements, etc.). Elle illustre le caractère relativement « vague » (Blesius, 2013) de l'expression « culture du risque » qui renvoie cependant à « des idées clés, telles que celles de pédagogie, d'apprentissage, de connaissances acquises d'une menace » (ibid.). Elle montre aussi que la « culture du risque » est étroitement associée à la prévention des catastrophes. Elle est appréhendée à l'échelle collective, tout en étant vue comme un facteur d'évolution des comportements individuels.Dans les retours d'expérience publics qui ont suivi les ouragans de la saison 2017 (Irma, José, Maria) et auxquels nous avons pu assister, dans les entretiens que nous avons pu Culture du risque cyclonique et résilience individuelle en Guadeloupe et à Sa...
Les données historiques permettent de poser le problème de la prise en compte des risques naturels dans la gestion d’un territoire d’une manière originale. Le contexte culturel et historique de production des documents anciens portant sur les catastrophes naturelles demande à être interprété afin de préciser les évolutions qualitatives de ce qui ne s’appelle pas encore la vulnérabilité. Réduire la diversité historique des procédures d’aides aux sinistrés à une « indemnisation » peut être pédagogique, mais illustre un processus « d’épistémisation » (Chouquer, 2008) : la procédure d’aide peut facilement se réduire à sa dimension financière, aspect souvent considéré comme le plus important aujourd’hui. Mais ce n’était pas le cas au XVIIIe siècle en France. Le contexte, largement implicite, au sein duquel ces aides sont mises en place doit être précisé et interprété. L’approche géohistorique des risques est non seulement intéressante en soi pour détecter stéréotypes et anachronismes, mais permet également de réinterroger les pratiques contemporaines de gestion. Prendre en compte la diversité des faits et des représentations permet alors de s’interroger sur la dimension positive et créatrice du risque et de la catastrophe. Cette ambivalence du risque et de la crise est souvent revendiquée par les sinistrés comme créatrice de lien social à travers une gestion empirique et globale. Tout en voulant redonner sa place à une dimension positive des vulnérabilités, la notion de résilience n’empêche-t-elle pas l’intégration de cette dimension créatrice en contribuant à renforcer le cadre de pensée moderne fondé sur la coupure et l’hyperspécialisation ?
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