Cet article porte sur les représentations littéraires de la minorisation linguistique et culturelle des Franco-Canadiens et leurs négociations avec l’hégémonie anglaise telles qu’elles sont représentées dans le théâtre franco-canadien de l’Ouest. Les productions théâtrales franco-canadiennes constituent des artéfacts culturels témoins des négociations des francophones minoritaires avec l’hégémonique anglophone. Elles donnent à entendre un hétérolinguisme particulier qui reflète l’auto-traduction des populations dont elles sont issues et témoigne de leurs constantes négociations avec l’hégémonie anglophone. Il n’est donc pas étonnant que dans les pièces de théâtres franco-canadiennes soient représentées des identités sociales dont le noyau est particulièrement instable : cette instabilité serait le gage d’une ouverture à l’autre, d’une grande capacité d’adaptation. L’analyse portera sur les relations entre le minoritaire et l’hégémonique, avant de se pencher sur l’hétérolinguisme dans quelques pièces de dramaturges franco-canadiens de l’Ouest : Elephant Wake, de Joey Tremblay ; Sex, Lies et les Franco-Manitobains, L’année du Big Mac et Fort Mac, de Marc Prescott ; et Rearview, de Gilles Poulin-Denis.
Résumé
L’île de la Merci (1997), second roman d’Élise Turcotte, propose un univers familial dans lequel la mère et ses deux filles, peut-être pour éviter la réductrice identification des femmes au corporel, n’habitent pas leurs corps ; en résulte un malaise qui, dans un contexte familial mortifère, va jusqu’à leur faire perdre le goût de la vie. En élaborant une ontologie de survie fondée sur des valeurs perçues comme masculines visant à contrer l’identification au corps féminin victimisé, l ’aînée montre la nécessité de repenser les frontières des sexes.
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