-L'hypothèse historique d'une possible et même probable continuité des traditions amorites de l'âge du Bronze dans les cultures du moyen Euphrate de l'âge du Fer est aujourd'hui mieux étayée par la continuité de l'occupation sédentaire pendant les "crisis years" des XIII e et XII e siècles, pas seulement autour de Terqa, mais aussi dans la partie sud de la vallée. Les sites appartenant à cette période identifiée récemment dans cette région apparaissent comme clairement marqués par la présence d'une culture essentiellement méridionale ou orientale généralement désignée comme « kassite tardif », indiquant un changement dans l'évolution de la société locale. La présence en elle-même, dès l'âge du Fer I, d'établissements bien organisés dans une zone où l'organisation dimorphique de la population et de l'économie est traditionnelle depuis longtemps, donne une nouvelle importance à l'idée que les premiers « États » araméens attestés sur le moyen Euphrate n'étaient pas simplement des groupes de nomades « primitifs » venus de la steppe. Au contraire, ils représentaient une nouvelle structure politique, bien implantée dans la culture locale (et cunéiforme), qu'ils remodelaient en s'opposant à la pression des États et empires mésopotamiens.
Le site d’Ashara-Terqa et le Moyen-Euphrate syrien en général sont des lieux où des populations d’origine très diverse ont cohabité et se sont intégrées à une culture locale aux racines profondes et solides. Dans un tel contexte, que nous pouvons étudier à partir de la documentation épigraphique et archéologique, on constate finalement que, dans l’état actuel de nos connaissances, la grande variété des pratiques funéraires ne semble pas correspondre clairement ni de façon simple à la diversité ethnique.
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